Les petits porteurs, par leurs investissements, forment un grand ensemble dans le marché boursier, mais, en raison de leur poids individuel modeste, ils ne peuvent pas diriger le marché. Ils reflètent cependant la situation du marché. Aujourd'hui, pas mal de petits porteurs se plaignent des pertes qu'ils subissent sur Internet. Et un certain nombre d'entre eux ne comprennent pas les raisons de leurs pertes. Avec le rapide développement de l'économie chinoise, de plus en plus de Chinois jouent en Bourse. Lu Ruisuo est l'auteur du livre « La monnaie est à blâmer » :
« Moi, j'ai investi dans le réel, dans les pièces d'or et d'argent. Et avec ces produits d'investissement, je n'ai pas subi de pertes. La plupart des pertes que j'ai connues l'ont été sur le marché boursier et sur les opérations à terme. »
En général, les petits porteurs réalisent des transactions tous les jours, à n'importe quel moment. Ils le font quand ils veulent, quand ils ont du temps, mais sans plan prédéfini. Résultat : leur rentabilité n'est pas forcément très élevée. Et chacun de ces petits porteurs a son idée sur la manière de gérer ses affaires. A l'opposé, les grands groupes, qui possèdent beaucoup d'actions, ont une stratégie plus réfléchie. Les petits porteurs, eux, achètent surtout quand les cours des actions montent, et vendent lorsqu'elles repartent à la baisse.
C'est ce qu'on peut appeler une mentalité conformiste. Car dans les faits, un petit nombre seulement de boursicoteurs gagne réellement en bourse. Selon Lu Ruisuo, acheter quand ça monte et vendre quand ça descend, c'est une stratégie trop simpliste, à court terme. Pour lui, il faut conserver les actions sur le long terme.
« Je ne vais pas acheter des actions sur un coup de tête. Je vais chercher les actions que je veux et je vais investir sur le long terme. Je pense que si on ne conserve pas d'actions sur le long terme, ça ne sert à rien d'en acheter. »
Quelle est la mentalité des petits porteurs ? En fait, ils s'inquiètent de voir le cours des actions repartir à la hausse après avoir vendu. La mentalité conformiste se base sur la peur et le regret. La théorie de la probabilité joue par ailleurs un rôle très important dans le marché des valeurs. C'est normal de prendre une décision incorrecte. Mais la majorité des gens vont suivre ce que la majorité fait. Car cela permet de limiter les risques. En cas d'erreur d'appréciation, c'est, finalement, tout le monde qui fera la même erreur d'appréciation, donc ça rassure les gens. C'est cette volonté de limiter les risques qui fait que les gens achètent quand le cours des actions monte et vendent lorsque le cours des actions diminue. Explications de Lu Ruisuo :
« La plupart, parmi nous, certainement, vont acheter lorsque le cours monte et vendre lorsque le cours descend. Par exemple, lorsque le cours monte, les gens pensent qu'il va continuer à monter. Prenons l'exemple d'une action qui coûte 5 yuans. Vous ne l'achetez pas. Et puis, le prix monte à 7 yuans, à 8 yuans... Vous n'achetez toujours pas, mais vous commencez à réfléchir. Et puis le prix monte à 9 yuans... Vous pensez que ça va monter jusqu'à 10 yuans, parce que certains assurent que l'action montera à 20 yuans. Et finalement, lorsqu'elle est à 9 yuans, vous achetez. Mais c'est à ce moment-là que ça baisse. C'est typiquement une mentalité conformiste. Même exemple dans l'autre sens. Par exemple, j'achète une action à 8 yuans. Auparavant, cette action avait coûté 9 yuans. Et j'attends que ça monte. Mais finalement, ça chute à 7 yuans, puis à 6, et très vite à 5 yuans. Et je ne vends pas. Mais le prix auquel j'ai acheté était de 8 yuans. Et lorsque ça a finalement baissé à 2 yuans, je vends. Et c'est à ce moment que l'action reprend sa remontée. »
Il y a une phrase très connue en Bourse : « l'important, en Bourse, n'est pas de savoir combien d'argent on peut gagner, mais combien de temps on peut durer ». Effectuer des opérations dans le marché boursier, c'est une science. Chacun a ses habitudes. Les uns vont opérer sur le long terme, et les autres vont raisonner à court terme. Le caractère, le capital et la capacité de résistance sont des facteurs décisifs en Bourse.