Le mont Tai est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis mai 1987. Objet d'un culte impérial pendant près de deux millénaires, le mont sacré Tai abrite des chefs-d'œuvre artistiques en parfaite harmonie avec la nature environnante. Il a toujours été une source d'inspiration pour les artistes et les lettrés chinois et il est le symbole même des civilisations et des croyances de la Chine ancienne ».
L'environnement humain et écologique du mont Tai a été préservé sous l'ensemble des dynasties successives. Les vestiges géologiques ancestraux, les ensembles architecturaux anciens dont les temples, les pavillons, les ponts et les arcades ont tous fait l'objet de mesures attentives de protection et d'entretien. Les temples qui y sont perchés fascinent toujours autant les pèlerins.
Le mont Tai doit également sa réputation à ses inscriptions rupestres. On en dénombre presque 1700. Les calligraphies, qui ont été préservées jusqu'à aujourd'hui, sont l'oeuvre d'empereurs et de personnalités. Le mont Tai est digne d'être considéré comme la première montagne de la calligraphie. S'étant inspirés de cette montagne, des peintres et des lettrés des temps anciens dont Confucius, ont créé des poèmes, des textes en prose et des dessins dont certains restent éternellement gravés dans l'esprit des Chinois.
Taishan symbolise la fermeté et la grandeur, comme en témoigne certaines expressions populaires. Par exemple, quand on parle de quelqu'un de déterminé, on peut utiliser cette expression « inébranlable comme le mont Tai 稳若泰山», cela indique aussi la position d'une armée qui est très solide. Ensute, pour parler de quelqu'un qui a des connaissances très limitées au point de ne pas connaître les personnages célèbres, on pense à l'expression « ouvrir les yeux sans voir le mont Tai 有眼不识泰山». Ou encore, quand on se trouve dans une position dominante, on aura une vision panoramique, comme il est décrit dans le propos célèbre « Ayant grimpé au sommet du mont Tai, Confucius prit conscience de la petitesse du monde 孔子登泰山而小天下». Ces traits de caractère qui sont associé au mont Tai réjouissent aussi les porteurs qui y travaillent . M. Yu en a croisé quelques-uns pendant sa visite :
« Ce métier existe depuis très longtemps. C'est à l'aide de ces porteurs que l'on transportait les matériaux de construction pour les complexes architecturaux. J'ai appris ces informations d'un texte à l'école primaire. Cette fois-ci, j'ai pu moi-même rencontrer des porteurs. Je me suis étoné que ce métier soit même pratiqué de nos jours. Par rapport à autrefois, ils transportent en plus les ordures et le nécessaire pour les auberges perchées sur le mont Tai. Une palanche sur chaque épaule, ces hommes marchent en zigzag, afin d'épargner leurs forces. Ce travail pénible demande de l'expérience et de la technique. D'après moi, les gens choissient de se rendre sur le mont Tai, non seulement pour la beauté du paysage, mais aussi pour ses facettes culturelles et humaines. »
Goûter à des spécialités locales est une autre façon de découvrir la culture du mont Tai. Ce qui a beaucoup plu à M. Yu, c'est la crêpe de Taishan, la plus typique de la province du Shandong :
« Il existe plusieurs genres de crêpe en Chine. Les plus célèbres sont les crêpes du Shandong et celles de Tianjin. La première est plus croustillant et plus large que celle de Tianjian. Les habitants du Shandong sont en générale de grande taille, la nourriture qu'ils consomment est moins raffinée. Ils la mangeant de temps en temps accompagniée de ciboule. Leurs habitudes alimentaires conviennent à leur caratère : francs et généreux. »