Le nombre des participants au Gaokao est en baisse pour la sixième année consécutive à Beijing
  2012-02-23 15:50:24  cri

Selon de récentes statistiques, il y aurait cette année environ 73 milles inscrits au Gaokao pékinois, soit quelques 3 000 lycéens de moins par rapport à l'année précédente. Cela signifie que le nombre des participants au Gaokao est en baisse pour la sixième année consécutive à Beijing.

Avant 2005, pour les élèves, c'était un honneur d'être admis par Beida, ou Qinghua, qui sont parmi les toutes meilleures universités chinoises. Entre 2005 et 2008, ce sont les universités hongkongais qui avaient la préférence les lycéens. Depuis 2008, les élèves chinois visent à étudier dans les universités américains. Cette envie d'étudier à l'étranger est en passe de devenir une mode chez les lycéens chinois. Selon une enquête, parmi tous les élèves qui ont l'intention d'aller à l'étranger, 70% d'entre eux comptent s'y rendre pour étudier dès la fin de leurs études de lycée, et 50% d'entre eux choisissent en priorité les Etats-Unis.

C'est pourquoi, pour répondre à l'exigence des lycéens, certains lycées pékinois ont ouvert en 2009 des classes spéciales destinées aux lycéens souhaitant étudier à l'étranger. Pourquoi tellement d'élèves font-il ce choix ? On écoute l'avis des parents :

« J'ai encouragé mon enfant à participer au test du SAT. Parce qu'en quelques sortes c'est pour la soulager. Je ne veux pas qu'elle subisse trop de pression du Gaokao. Et c'est une bonne occasion pour étudier aux Etats-Unis. »

« Etudier aux Etats-Unis lui permettra de faire de nouvelles expériences. Il pourra acquerir des savoirs plus pointus afin d'améliorer sa compétitivité professionnel. »

En 2004, on comptait quelques centaines d'inscrits en Chine à la formation du SAT (Scholastic Aptitude Test). L'évaluation au SAT occupe une place importante pour les universités américaines, dans le recrutement de leurs futurs étudiants. En 2011, plus de 4 000 jeunes Chinois se sont inscrits à la formation du SAT. C'est l'une des raisons qui explique la chute du nombre des inscrits au Gaokao d'année en année en Chine.

Mme Chen est enseignante dans une école privée de Beijing. Cette école est destinée spécialement à ceux qui veulent étudier à l'étranger. Elle nous présente en détail le SAT :

« Le SAT am,éricain fonctionne un peu comme le Gaokao en Chine. Il se compose de trois parties : lecture critique, écriture et mathématiques, chaque examen étant noté sur 800 points soit une note finale maximale de 2 400 points. Pour tous les lycéens étrangers souhaitant étudier dans les universités américaines, avoir un certificat de TOEFL n'est pas suffisant. Il faut passer le SAT. ¨Pour les élèves américains, ce test n'est pas obligatoire. Mais, s'ils souhaitent entrer dans de meilleures universités, c'est mieux d'avoir une bonne note au SAT. »

Aux Etats-Unis, les universités attachent beaucoup d'importance à la participation des candidats aux services sociaux. C'est pourquoi, même si certains lycéens ont une bonne note au SAT, sans ce genre d'expérience, ils ne sont toujours pas sur la liste des admis. Alors, en cas d'échec, que font ces jeunes Chinois ? Ecoutons à nouveau Mme Chen :

« Certains lycéens choisissent d'étudier dans une université moins prestigieuse. Par exemple, il est facile pour les élèves d'entrer dans les université de quartier. Aux Etats-Unis, les étudiants peuvent changer d'université dès leur 3ème année universitaire, s'ils remplissent certaines conditions. Mais, vous savez, comme certains parents chinois tiennent à sauver la face, ils veulent que leur enfants étudient directement dans une excellente université. Donc, certains lycéens chinois choisissent de repasser le test l'année suivante. Il y a aussi des élèves dont le niveau d'anglais est bas, et pour eux, ce n'est pas facile de réussir ce test. C'est pourquoi, ils choisissent d'aller à l'étranger pour perfectionner d'abord leur niveau de langue. »

A vrai dire, le Gaokao suscite la controverse, puisqu'il est considéré par la plupart des Chinois, comme le seul élément qui décide du destin d'un élève. C'est pourquoi, le gouvernement chinois a rendu public récemment un programme national de réforme et de développement du système éducatif à moyen et long terme. Celui-ci prévoit la mise en place progressive d'un système d'examen et d'admission basé sur plusieurs types d'examen, une évaluation globale et un recrutement diversifié.

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