Le PM japonais invoque le droit international pour justifier l'action unilatérale du Japon concernant les îles Diaoyu
  2012-09-27 14:23:56  xinhua

Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a a mis l'accent mercredi sur le respect par son pays du droit international dans le règlement des différends, une affirmation qui selon un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères fait preuve d'une forme d'"auto-persuasion trompeuse".

M. Noda a consacré une grande partie de son discours prononcé à l'occasion du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU au respect du droit.

"Tout Etat a la responsabilité de protéger la paix, d'assurer la sécurité de son peuple et de protéger sa souveraineté et ses territoires, à la fois terrestres et maritimes. Le Japon assumera cette responsabilité conformément au droit international", a déclaré M. Noda.

"Toute tentative de faire prévaloir l'idéologie ou les revendications d'un pays en usant de la force ou de la menace de façon unilatérale est incompatible avec l'esprit de la Charte de l'ONU et va à l'encontre de la sagesse de l'être humain, et est par conséquent absolument inacceptable", a-t-il indiqué.

Bien que le dirigeant japonais n'ait pas spécifiquement mentionné le litige entre son pays et la Chine au sujet des îles Diaoyu, qui sont depuis l'antiquité un territoire chinois, il a clairement essayé d'invoquer le droit international et la Charte de l'ONU pour justifier la "nationalisation" auto-proclamée des îles par son gouvernement, ont fait remarquer des observateurs.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, en réponse au discours de M. Noda à l'ONU, a déclaré jeudi à Beijing que la question de la souveraineté sur le territoire en litige devrait être réglée sur une base à la fois historique et juridique.

Il a accusé un certain pays de ne pas tenir compte des faits historiques et du droit international, d'enfreindre gravement la souveraineté territoriale d'autres pays, et de nier ouvertement l'issue de la Seconde Guerre mondiale qui a consacré la victoire sur le fascisme.

"Le pays remet gravement en cause l'ordre international d'après-guerre et essaie de se servir du droit international comme prétexte. C'est se tromper soi-même", a déclaré M. Qin.

"Il lui faut regarder l'histoire en face et respecter avec sincérité les principes juridiques internationaux, et cesser toutes les actions qui portent atteinte à l'intégrité territoriale et la souveraineté d'autres pays."

Lors de sa rencontre avec son homologue japonais Koichiro Gemba jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a souligné qu'en dépit des vives protestations et de l'opposition ferme de la Chine, la partie japonaise avait tenu à procéder à la soi-disant "nationalisation" des îles chinoises Diaoyu et des îlots qui s'y rattachent.

La manœuvre du Japon enfreint de manière flagrante l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Chine, c'est une négation pure et simple de l'issue de la Seconde Guerre mondiale qui a consacré la victoire sur le fascisme, ainsi qu'une grave remise en cause de l'ordre international d'après-guerre, avait déclaré le ministre chinois lors de cet entretien.

1 2
Commentaire