Le Japon ne fait jamais l'effort de réfléchir sur son passé (journal allemand)
  2012-09-20 16:12:00  xinhua
Le Japon n'a jamais fait l'effort de faire face à ses crimes de guerre, qui seraient la véritable raison de ses disputes répétées avec ses voisins, a indiqué un article publié mercredi dans le quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung.

Cet article, qui a présenté en détail le contexte des récentes tensions entre Tokyo et Beijing à propos des îles Diaoyu, a dit que le Japon prétendait que la Chine revendiquait la souveraineté de ces îles pour les ressources riches en pétrole et en gaz dans ses eaux environnantes.

Mais pour les Chinois, a-t-il poursuivi, ces îles représentent un symbole de l'humiliation infligée par l'occupation du Japon.

Le journal a par ailleurs noté que les manifestations organisées mardi en Chine marquaient le 81e anniversaire de "l'incident du 18 septembre", qui avait été utilisé comme prétexte de l'invasion japonaise dans le nord-est de la Chine, officiellement connu sous le nom de Manchuria.

"Les soldats japonais ont massacré des civils dans plusieurs villes chinoises en 1937... Pendant la guerre, le Japon a développé, à l'aide d'expérimentations humaines sur des Chinois, des armes biologiques et les ont utilisées en Chine", a rappelé le même article.

"Au Japon personne n'a jamais eu à assumer les responsabilités de tous ces actes. Du point de vue du Japon, son histoire n'a aucune tache", a encore mentionné l'article.

Le Japon n'a jamais fait l'effort de faire face à son passé pendant la guerre, soit en niant les atrocités, soit en les minimisant avec des expressions vides de sens telles que "c'était seulement la guerre".

"Bien que le gouvernement japonais ait exprimé à plusieurs reprises son regret à l'égard des incidents survenus pendant la guerre, ces fausses excuses étaient toujours suivies de relativisations".

"Aucun politicien japonais n'a jamais montré de grand geste d'expiation comme l'a fait Willy Brandt, qui était tombé à genoux devant un mémorial du ghetto de Varsovie en 1970", et "du point de vue du Japon, les disputes sur les îles n'ont rien à voir avec l'agression du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale".

Tokyo refuse d'être plongé dans un débat sur sa culpabilité historique, a conclu l'article.

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