Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que son pays était prêt à envoyer 30 officiers de l'armée auprès de la mission d'observation des Nations Unies en Syrie.
D'après un ordre signé par M. Poutine, qui a été publié sur le site Internet du gouvernement, la Russie est prête à envoyer jusqu'à 30 officiers de l'armée qui serviront "d'agents de communication, d'observateurs militaires et d'officiers" pour la Mission de supervision de l'ONU en Syrie.
M. Poutine a demandé au ministère des Affaires étrangères d'informer le secrétariat de l'ONU du plan de la Russie, selon l'ordre.
Par ailleurs, la Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé jeudi leur droit de veto au projet de résolution proposé par l'occident.
Le texte demande la prolongation de 45 jours la mission de l'ONU en Syrie, et menace de sanctions non militaires en citant le Chapitre VII de la Charte de l'ONU si le gouvernement syrien ne retire pas ses troupes et ses armes lourdes des zones habitées. La résolution a obtenu onze voix favorables, deux défavorables et deux abstentions.
Le texte demande à "toutes les parties en Syrie, y compris l'opposition, de cesser immédiatement toutes les violences armées sous toutes ses formes, créant ainsi une atmosphère favorable à la cessation durable des violences et à la transition politique syrienne".
Si les autorités syriennes ne respectent pas intégralement les exigences ci-dessus dans les 10 jours qui suivent, le Conseil " peut imposer des mesures immédiatement d'après l'article 41 de la Charte de l'ONU", selon le texte.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vitaly Churkin, a déclaré que certains membres du Conseil de sécurité tentaient de se servir de cette plateforme pour imposer leurs propres "modèles politiques" sur les Etats souverains, chose qui ne fonctionnera pas.
La Russie a décidé de retirer son projet de résolution sur la Syrie pour éviter d'autres querelles au Conseil de sécurité qui, selon les propres mots de M. Churkin, sont "inutiles et contreproductives".
M. Churkin a également exhorté le Conseil de sécurité d'approuver une prolongation technique de la mission de l'ONU en Syrie pendant une certaine période.