"D'après les informations recueillies auprès des autorités tchadiennes et centrafricaines, ainsi qu'auprès de nos collègues du HCR à Paoua en RCA, des groupes armés se déplacent de villages en villages centrafricains le long de la frontière d'avec le Tchad ", a précisé M. Ndakass Victorien pour expliquer les raisons de ce nouvel afflux.
"En plus de ces informations, il ressort des entretiens réalisés avec ces personnes elles-mêmes que les motifs ayant occasionné leur départ de leurs villages d'origine en RCA sont liés à la présence et aux mouvements des groupes armés dont le nombre varierait de 300 à 400 hommes. Aucun affrontement entre les différents groupes armés n'ait été rapporté, mais ces populations, craignant des affrontements entre les forces armées centrafricaines (FACA) et ces groupes armés non identifiés comme ce fut le cas par le passé, ont préféré trouvé asile chez leurs frères et soeurs tchadiens", a-t-il ajouté.
Ces populations civiles qui ont fui se sont installées dans les villages tchadiens frontaliers avec la RCA. Selon le HCR, il existe des liens linguistiques et sociologiques entrent ces populations centrafricaines et leurs hôtes tchadiens. Au sein de ces populations centrafricaines nouvellement arrivées, il a été relevé que d'anciens réfugiés de certains camps ayant regagné spontanément leurs villages d'origine, en font partie.
A la date du 12 juillet 2012, huit convois de 479 ménages totalisant 1.462 personnes de ces nouveaux arrivés ont été transférés des villages d'accueil vers le camp de Gondje, selon M. Ndakass.
Ce nouvel afflux s'ajoute aux 328.405 réfugiés accueillis au Tchad: 265.000 Soudanais originaires du Darfour vivant dans 12 camps établis entre janvier 2004 et mai 2005 à une moyenne de 60 kilomètres de la frontière tchado-soudanaise et de 63 au Sud et au Sud Est du pays. A ce chiffre s'ajoutent également 500 réfugiés urbains installés principalement à N'Djaména, la capitale.