Le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation Olivier De Schutte a attribué le manque du droit à l'alimentation en Afrique orientale, centrale et australe à un manque de politiques pertinentes et l'engagement des législateurs dans la création d'un environnement favorable.
« Les gouvernements régionaux doivent inclure le droit à l'alimentation dans leur constitution et donner à la société civile, les tribunaux et aux organisations de droits humains des pouvoirs de faire des suggestions sur la stratégie pour aider à nourrir 243 millions de personnes affamées dans le continent », a- t-il dit.
S'adressant à une conférence de presse à Nairobi à la fin d'une réunion d'experts de deux jours sur le renforcement de la protection du droit à l'alimentation dans la région, M. Schutter a dit aux gouvernements que l'approche a réussi en Amérique latine grâce à l'adoption de législations pertinentes.
« Le leadership politique régional doit emprunter de l'ancien président du Brésil, Lula Da Silva par exemple en apportant un soutien politique et économique pour les programmes qui soutiennent le droit à l'alimentation », a-t-il ajouté.
La réunion, convoquée par le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, avec le soutien de l'Office du Haut Commissaire des Nations-Unies pour les droits de l'homme et la FAO, a cherché à partager des expériences et acquérir des connaissances sur les approches de droits de l'homme pour lutter contre la faim en Afrique orientale et australe.
Il a noté que le Kenya et l'Afrique du Sud sont les seuls pays dans la région dotés de constitutions qui garantissent le droit à l'alimentation.
M. Schutter a dit que l'Afrique du Sud a montré la voie avec l'inclusion du droit à l'alimentation dans sa constitution poste- apartheid, et plus récemment ce droit a été inclus dans la Constitution du Kenya à travers un référendum populaire en 2010.