Le 22 février marque le Nouvel An du Dragion d'eau d'ethnie tibétaine, la plus importante fête tradionnelle de la population locale. A ce jour, sur le plateau tibétain où règnait partout une atmosphère joyeuse, les habitants locaux multiethniques chantaient, dansaient et célébraient cette fête dans l'allégresse.
Ils s'exprimaient les meilleurs voeux et se saluaient par des « Zhaxidele » en acceuillant l'avènement d'une nouvelle année.
Cette année a été un peu différente des années précédentes pour les membres du Comité des habitants Ejietang à Lhassa. Tenant dans les mains des hada ( longue écharpe de bons souhaits ) et des chjemar ( boîtes en bois contenant des gâteaux faits avec du gingko, une sorte d'orge ), ils se rendaient à la station policière de service de la localité pour souhaiter bonne année aux policiers en service. Dans le même temps, une rencontre amicale regroupant des civils et des policiers a eu lieu dans la vaste cour du Comité des habitants.
Yongzhen, une habitante du quartier a expliqué à notre journaliste pour quelle raison, a été organisée cette rencontre amicale lors de la fête. On l'écoute :
« Les policiers sont affairés tous les jours et travaillent beaucoup en dépit des aléas et du mauvaix temps. Ils ont beaucoup contribué à la stabilité de la région. C'est pourquoi nous les avons invités pour passer ensemble la fête. Nous nous en réjouissons, car les militaires et les civils font de la même famille. »
Nombreux sont des Tibétains qui s'achètent de nouveaux vêtements pour remplacer les vieux lors du Nouvel An. Aussi ces jours-ci les costumes de style tibétain se vendent-ils particulièrement bien. A Lhassa, les boutiques de vêtements tibétains sont bien achalandés. Parmi les clients qui les envahissent on trouve des femmes avec leurs enfants et aussi des couples pour acheter des costumes pour la femme. Outre les nouveaux vêtements et des aliments variés, des agriculteurs et des éleveurs tibétains font aussi des provisions destinées spécialement à la fête traditionnelle, par exemple des chemar et des kasai ( un aliment farinier frit avec de l'huile du beurre de yack, de l'huile de colza et de la graisse du porc ).
Certains Tibétains se plaisent à assister à la représentation de l'opéra tibétain Zhaxi Shoba, un spectacle célèbre de masques. Ils accueillent le Nouvel An du calendrier tibétain, la plus importante fête traditionnelle. Les Tibétains préfèrent célébrer une nouvelle année de bonne récolte avec leur propre façon conventionnelle. En 2011, les revenus nets des agriculteurs et des éleveurs ont atteint en moyenne 4 700 yuans par an, soit une hausse de deux chiffres depuis neuf années consécutives. 340 000 paysans et bergers ont vu leur voeu exhaucé d'avoir leurs propres habitations. Les diplômés universitaires d'ethnie tibétaine ont vu se multiplier les possibilités de trouver un poste d'emploi dès la fin de leurs études. Dekyi, une préposée du Service du travail pour les étudiants à l'Eole normale supérieure de Lhassa nous a déclaré :
« Plus de 90% de nos étudiants viennent des régions agricoles ou pastorales. Grâce à l'élargissement de la voie pour accéder au travail, nos diplômés de plusieurs promotions en attente du travail ont tous trouvé un poste d'emploi. Ils m'ont fait part qu'ils ont passé avec grand plaisir le Nouvel An de cette année,le trouvant très significatif. »
Pour animer et rendre plus prospère le marché culturel aux alentours du Nouvel An tibétain, les ensembles et groupements artistiques de divers échelons se rendent volontiers dans les campagnes pour satisfaire les demandes des paysans et des éleveurs dans ce domaine. Pendant cette période, ont lieu également diverses activités de divertissement comme la course de chevaux, la lutte de traction à la corde et l'épreuve de tir contre les cornes de yacks, etc. La télévision tibétaine a aussi beaucoup fait pour enrichir leurs programmes artistiques. A ce propos, nous écoutons Luoci, un producteur du Service des arts et des variétés de la Télevision tibétaine :
« Normalement, le Nouvel An du calendrier tibétain commence à partir du 29 décembre et se poursuit jusqu'au 15 janvier. Quant à nos programmes à diffuser, ils comportent de grands spectacles de longue durée, mais aussi de petits spectacles. Certains numéros ont été mis au point ou adaptés par nous mêmes. Bien sûr, nous avons préparé aussi des numéros très classiques. Bref, nous offrons aux téléspectateurs tibétaines un festin culturel pompeux, qui peut satisfaire absoluement leur demande. »