Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a déclaré mardi que son gouvernement aiderait au développement de l'Irak avec une contribution de 67 milliards de yens (750 millions de dollars) pour la modernisation de deux raffineries ainsi que pour d'autres projets d'infrastructure.
Lors de ses entretiens avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, M. Noda s'est déclaré ravi que le Japon puisse participer au développement de l'Irak, ajoutant qu'il souhaitait une collaboration économique plus étroite entre les deux pays dans l'avenir.
« Nous sommes fiers d'avoir contribué au développement de l' Irak par des prêts en yens et une coopération technique », a déclaré le Premier ministre japonais. « J'espère porter le partenariat entre nos pays à un niveau supérieur », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Al-Maliki a déclaré qu'il encourageait activement les entreprises japonaises à poursuivre leurs travaux en Irak, qui sont essentiels pour le développement des infrastructures de ce pays, et de saluer le renforcement des liens économiques entre les deux pays comme un moteur du Partenariat global Japon-Irak.
Les deux dirigeants ont décidé de convenir d'une stratégie d' investissement pour encourager davantage d'investissements dans des projets à grande échelle en Irak, et cette stratégie impliquera une intervention des agences de crédit à l'exportation japonaises contre une garantie en pétrole brut des réserves irakiennes, qui sont les troisièmes plus importantes au monde.
Le Premier ministre irakien a également promis que les troupes irakiennes seraient capables de maintenir la sécurité dans la région après le départ des troupes américaines de cette région où elles étaient déployées depuis huit ans.
« Les troupes irakiennes sont devenues extrêmement capables et expérimentées dans la lutte contre la menace terroriste. Je suis confiant dans leur capacité à assurer la sécurité » a déclaré mardi M. al-Maliki à la chaîne nationale Nippon Hoso Kyokai (NHK).
Les entreprises japonaises seront bien positionnées dans la concurrence avec les autres qui souhaitent aussi tirer parti du développement post-conflit de ce pays pétrolifère, un développement qui concerne aussi un certain nombre de projets de santé, de transports et de communications, a-t-il par ailleurs déclaré.
« Les entreprises japonaises ont déjà une histoire de succès commercial en Irak. Je suis sûr que cette expérience importante leur permettra de surpasser leurs rivales d'autres pays », a déclaré le dirigeant irakien à NHK.
Mitsubishi Corp. sera l'une des premières entreprises à miser sur cette alliance économique et participera à la construction de sites de production de gaz naturel liquéfié (GNL) en Irak, d'après le journal Nikkei.
Mitsubishi commencera à partir de 2020 l'exportation de GNL vers le Japon, en collaboration avec la compagnie publique irakienne South Gas Co. et avec Royal Dutch Shell Plc.
D'après Nikkei, cette collaboration prévoit aussi la mise en service de deux nouveaux sites gaziers en 2013, avec une capacité de production de 4 millions de tonnes de GNL exportable.
M. al-Maliki est au Japon jusqu'à mercredi pour une visite de quatre jours. Il a souligné que le pétrole irakien connaissait une forte demande depuis la crise nucléaire au Japon, mais démenti les affirmations selon lesquelles l'Irak lui-même envisagerait de construire une centrale nucléaire.