Ya Ding, un pont qui relie la Chine et la France
  2010-11-03 16:08:02  cri





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le 17 octobre, à Beijing, Ya Ding s'est vu décerner les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur des mains de Patrick Devedjan

Pour vous présenter Ya Ding, on doit absolument évoquer son premier roman « le Sorgho rouge ». Notez que Ya Ding n'avait que 28 ans, lors de la publication du roman et qu'il ne vivait en France que depuis à peine deux ans, et cela grâce à un prix accordé par le gouvernement français pour encourager les jeunes traducteurs du monde entier.

Le Sorgho rouge de Ya Ding, paru en 1987, est un récit qui s'inspire de l'expérience de l'auteur sans toutefois constitué une autobiographie ou un témoignage. C'est "un roman", affirma l'écrivain, lors de son interview avec Bernard Pivot à l'époque où le livre fut présenté au prix Goncourt.

Le héro du roman, Liang, est un enfant de neuf ans qui arrive avec ses parents et sa petite soeur dans un village rural de la Chine du Nord. Son père, Li, membre du parti qui vénère Mao et croit à la nécessité de la Révolution, pour apporter le bonheur au peuple, est nommé préfet. Il est chargé d'éradiquer les vieilles croyances d'une population vivant dans une région reculée, ayant peu de contact avec la nouvelle idéologie maoïste. Contrairement à la camarade Song qui veut imposer les idées révolutionnaires par la force, le préfet Li cherche à changer les mentalités en sortant les paysans de la misère qui dans cette région désertique, souffrent de la sècheresse. Le préfet Li avec l'aide de tout le village creuse des puits pour l'irrigation et construit un canal pour éviter l'inondation pendant la saison des pluies. La récolte s'annonce belle. Mais la Révolution Culturelle se met en marche et ceux qui détiennent le pouvoir sont alors accusés : le préfet Li d'avoir voulu embourgeoiser le peuple en l'enrichissant, la mère de Liang, Mme Wang, d'avoir eu un grand-père Général, traître de l'armée de Mao. Les persécutions commencent : accusations dénonciations et autocritiques publiques. La peur et la honte s'abattent sur la famille.

Ce roman traduit en chinois a été publié en octobre dernier en Chine. Après « le sorgho rouge », Ya Ding continue sa carrière d'écrivain. En 1988, il publie « Les Héritiers des sept royaumes ». En 1990, « Le Jeu de l'eau et du feu ». En 1992, « Le Cercle du petit ciel » et enfin en 1994, «La Jeune Fille Tong ». Après ce dernier, il arrête complètement d'écrire.

En 1990, Ya Ding a fondé Y. D. Communication en France, une agence de consultants destinée aux entreprises chinoises à Paris désirant s'implanter sur le marché européen et inversement aux entreprises françaises qui ont l'intention d'entrer sur le marché chinois. Aujourd'hui, l'agence compte une dizaine de grandes entreprises françaises comme clientes. Elle leur apporte une meilleure connaissance de la culture chinoise et une bonne compréhension de la Chine actuelle.

Un autre atout de l'agence dirigée par Ya Ding, ses services à la fois commerciaux et artistiques. Il s'agit d'une sorte de conjugaison du monde culturel, du monde de l'entreprise et des média. Par exemple, avec le sponsoring de ses clients, tels que Danone, l'Oréal ou encore le Groupe Accord, son agence de communication a réalisé des projets comme la cérémonie d'ouverture du Panorama du Cinéma Français à Pékin, le Prix de la Femme Scientifique en Chine, la Semaine des sciences sino-françaises, le Festival du Cinéma Français à Pékin.

L'autre cheval de bataille de Ya Ding est la sensibilisation de la population chinoise à la protection de l'environnement. A partir de 1998, il lance la production de documentaires qui présentent les bonnes pratiques en matière de protection de l'environnement dans les pays européens, comme la France qu'il connaît bien.

Ya Ding et son agence sont parvenus à financer, à tourner et à produire des programmes télévisés qui présentent les nouvelles techniques écologiques françaises et la vie en France, comme « Voyage vert à travers la France », « France rendez-vous », « Paris Sensation » et « La France, ouvrons les guillemets ». Selon Ya Ding, la protection de l'environnement est une responsabilité commune. Son objectif est de sensibiliser ses compatriotes, de leur faire connaître une autre façon de vivre, de vivre heureux.

Ces documentaires signés par Ya Ding ont été largement diffusés sur plusieures chaînes chinoises et ont eu beaucoup de retentissements et ont notamment été primés par Beijing TV comme meilleur documentaire de l'année 1999.

Selon M. le ministre Patrick Devedjan, qui lui a remis les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur, Ya Ding est devenu un pont qui relie la Chine et la France.

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