Le gouvernement chinois a rendu public, mardi 9 février, son premier communiqué relatif à l'investigation sur les sources de pollution. Le communiqué a révélé de nombreux problèmes environnementaux nouveaux que la Chine doit affronter. En abordant ces problèmes, un responsable des autorités chargées de la protection de l'environnement a déclaré que, durant le 12ème Plan quinquennal, la Chine poursuivra son programme de contrôle global des principales matières polluantes tout en développant leurs catégories, afin de remédier de façon satisfaisante à la situation environnementale.
L'investigation sur les sources de pollution a été effectuée en 2007. Elle a couvert un panel d'environ 5,9 millions de sources réparties en quatre grandes catégories : les sources de pollution industrielle, les sources de pollution agricole, les sources de pollution ménagère et les installations de dépollution concentrées. Lors d'une conférence de presse, mardi à Beijing, le vice-ministre de la Protection de l'Environnement, Zhang Lijun, a indiqué qu'à travers cette investigation, ont été révélés des problèmes déjà connus par le passé comme la pollution industrielle, qui se concentre dans des secteurs d'activité restreints, et de nouveaux problèmes comme la pollution de l'eau provoquée par les rejets de substances polluantes provenant d'activités agricoles. Zhang Lijun :
« Les émissions des matières polluantes industrielles se concentrent plutôt dans des secteurs d'activité restreints et des régions isolées. La question structurelle de la pollution se pose maintenant avec une acuité toute particulière. Dans les régions économiquement développées et fortement peuplées, les émissions des quatre principaux polluants se classent dans les premiers rangs à l'échelle nationale. Il s'agit de la demande chimique en oxygène, des rejets d'ammoniac, d'anhydride sulfureux et d'oxydes d'azote. Les oxydes d'azote émis par les véhicules motorisés représentent 30% du volume global des rejets et polluent gravement l'air des agglomérations urbaines. Les rejets de matières polluantes dus aux activités agricoles affectent sérieusement les eaux ; ils représentent 43,7% du total de la demande chimique en oxygène. »
En abordant les émissions des matières polluantes provenant des activités agricoles, un responsable du ministère de l'Agriculture, Wang Yanliang, a fait remarquer que ces dernières années, l'aménagement des sources de pollution agricoles a obtenu des résultats satisfaisants grâce à la généralisation en milieu rural de l'utilisation du méthane, à la mise en oeuvre du projet dit « Pour la propreté dans les campagnes » et à d'autres mesures efficaces. 35 millions de foyers paysans ont vu construire chez eux des réservoirs de méthane. En outre, 2 700 puits générateurs de méthane de grande et de moyenne taille ont été construits dans des fermes d'élevage de bestiaux ou de volailles. Ainsi, énormément d'excréments humains et animaux ainsi que d'autres matières polluantes ont été traités et absorbés. Wang Yanliang :
« Nous poursuivons à une vaste échelle le traitement des excréments animaux en les transformant en des ressources utilisables et pour prévenir la pollution liée à l'élevage. Nous nous efforcerons de changer les modes de production et de vie, de contrôler la pollution provoquée par les déchets en milieu rural, d'accroître l'efficience de l'utilisation des engrais chimiques et des insecticides, sans négliger la prévention de la pollution provoquée par la dispersion des substances nocives ».
Le vice-ministre Zhang Lijun a ajouté que l'investigation a permis au gouvernement chinois de connaître de manière plus précise et plus approfondie la situation de la pollution dans le pays et qu'elle jouera un rôle significatif pour promouvoir la diminution du volume global des matières polluantes et améliorer foncièrement la qualité de l'environnement. Zhang Lijun :
« Eu égard aux problèmes que fait ressortir cette investigation, nous réajusterons notre programme d'action en le rendant plus ciblé. Nous procéderons aussi au réajustement des domaines clés de la dépollution et développerons les catégories liées au contrôle du volume global, afin de pouvoir protéger et améliorer plus efficacement l'écosystème du pays ».
Pendant le 11ème Plan quinquennal (2006-2010), toujours selon M.Zhang Lijun, la Chine a décidé d'imposer des indices contraignants de diminution des principales matières polluantes. Ces indices demeurent toujours valables pour évaluer le travail des pouvoirs publics et des responsables aux différents échelons. Cette décision a débouché sur une diminution effective des émissions globales et sur une amélioration de la qualité de l' environnement. Pendant le 12ème Plan quinquennal (2011-2015), les autorités chinoises poursuivront le programme de contrôle global des principales substances polluantes et élargiront les catégories de diminution de celles-ci.