Je n'ai pas découvert
Mais beaucoup plus jeune qu'aujourd'hui, je me suis laissé séduire par la subtilité d'une pensée plusieurs fois millénaire, dans des écrits sur le Bouddhisme Chan (Zen) d'abord, dans ceux consacrés au Taoïsme ensuite.
Une séduction préparant peut-être une autre, je rencontrai il y a près de 20 ans celle qui allait devenir ma compagne, alors depuis peu arrivée de Shanghai pour suivre une formation scientifique supérieure dans mon pays. C'est alors qu'un vrai et patient apprentissage a commencé sur les réalités touchant au plus près du vécu chinois, pour nous plus lointain que la plus proche galaxie : histoire du XXe siècle, vie quotidienne, goûts et couleurs, coutumes et usages, etc.
Ce qui a pu m'autoriser, en de fréquentes occasions, d'expliquer le point de vue chinois, quand l'incompréhension était à son comble dans les médias occidentaux : Taiwan et Tibet bien sûr. Sans être un redoutable polémiste, je dois dire que l'attention des gens se détourne rapidement des sujets brûlants, pour peu que le souffle de la raison vienne apaiser l'incendie. A ce sujet, Laozi aurait certainement pu le dire (à vérifier), mais c'est Aristote qui prend la parole : «L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit».
Pierre-André Rosset de Suisse