Les Etats européens agiront ensemble pour faire face à la crise financière (SYNTHESE)
2009-03-02 09:23:14 cri
Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, qui se sont réunis dimanche à Bruxelles au sommet extraordinaire d'une demi-journée, ont décidé d'agir ensemble pour faire face à la crise financière.

"Nous avons convenu que l'Europe ne pourra relever ce défi et de surmonter la crise actuelle qu'en continuant à agir ensemble de manière coordonnée", a souligné le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE.

Topolanek a dit les gouvernements de l'UE agissent dans le cadre des règles du marché unique et l'union économique et monétaire quand ils dépensent l'argent pour le sauvetage de l'économie.

Les dirigeants européens ont mesuré l'importance du sommet du G20 qui se tiendra à Londres pour rendre la confiance aux entreprises, aux citoyens et au secteur financier, avant de souligner le rôle de premier plan de l'UE dans le processus du G20 et de mettre à profit le conseil européen du printemps pour préparer la position de l'UE à cet égard.

Les dirigeants européens ont souligné l'importance de la micro- stabilité financière dans l'ensemble de l'UE, mais ils ont dit qu'ils vont revoir l'assistance déjà disponibles, en tenant compte des différences claires entre les Etats membres d'Europe centrale et orientale.

Le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany a appelé à la mise en place d'un fonds spécial de l'UE d'un maximum de 190 milliards d'neuro pour sortir l'Europe centrale et orientale, ce qui a été rejeté par la chancelier allemande Angela Merkel avant le sommet.

Angela Merkel a affirmé que la situation était très différente dans chaque pays de l'UE et que l'aide devait être attribuée au cas par cas.

Mirek Topolanek a expliqué que les vingt-sept soutiendront au cas par cas les pays d'Europe de l'Est, qui seraient confrontés à de graves difficultés financières. "Il est tout à fait clair que l'Union européenne ne laissera personne sur le bord de la route", a-t-il déclaré.

"Cette idée de diviser l'Europe entre anciens pays membres et nouveaux pays membres, entre Est et Ouest (...) est une approche que nous avons clairement rejetée".

La Commission européenne a répété vendredi que l'UE était prête à réaffirmer sa solidarité envers les pays de l'Est. Mais elle n'a évoqué aucun geste nouveau concret, même si elle n'a pas exclu de relever si nécessaire l'enveloppe de l'aide qu'elle peut accorder aux pays de l'UE hors zone neuro - déjà doublée fin 2008 à 25 milliards d'euros.

Autre querelle des dernières semaines: le protectionnisme, avec au coeur du différend l'automobile, frappée de plein fouet par la crise, et comme principaux protagonistes la France et la présidence tchèque.

Le président français Nicolas Sarkozy s'est agacé des accusations de protectionnisme. Il a jugé "difficile, voire un brin limité de reprocher à un pays de sauver des groupes qui ont des usines partout en Europe".

Selon lui, les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont convenu d'un cadre pour traiter des "actifs toxiques", qui avait coûté plusieurs, des milliards de dollars aux banques européennes à causes des investissements risqués.

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