Vidéo en ligne : La population de Lhassa aspire à une vie heureuse
2008-04-14 15:46:07
CCTV
Voici quelques images prises par nos caméramen ces derniers jours dans les rues de Lhassa, berceau de la culture tibétaine. A présent, l'ordre et le calme dans la ville du soleil paraissent rétablis.
Mais les débris qui jonchent les rues et les balayeurs affairés semblent rappeler sans cesse à la population l'importance de la stabilité et de l'union. Désormais, les habitants qui ont connu les émeutes ont tous un souhait commun: mener une vie heureuse, en toute sécurité.
Xie Zimeng, Journaliste de CCTV
"Plusieurs civils innocents ont été blessés pendant ces événements. Il y a même eu des médecins aggressés. Voici une ambulance. Des émeutiers l'ont prise d'assaut avec des pierres et des barres de fer. On voit encore les projectiles à l'intérieur de l'ambulance. Le véhicule a été attaqué alors que les médecins essayaient de sauver un garçon de six ans."
Gyice, Infirmière en chef, Centre des Urgences du Tibet
"A mes yeux, leurs comportements sont honteux et détestables. Avant les émeutes, Lhassa était une ville agréable, tout le monde vivait en harmonie, ce genre de choses n'avait jamais eu lieu. Et il nous était impossible d'imaginer qu'un tel événement puisse se produire. Leurs comportements portent atteinte à la vie d'autrui, qui est précieuse."
Le docteur Loce, qui se trouvait à l'intérieur de l'ambulance pour sauver le garçon, est toujours hospitalisé. En tant que médécin, il a déjà sauvé beaucoup de vies, mais durant les émeutes, ce médecin ne bénéficiait d'aucune condition de sécurité pour exercer sa profession.
Loce, Médecin, Hôpital du Peuple de la Région autonome du Tibet
"Sauver les gens relève du devoir des médecins. J'espère que de telles choses ne se reproduiront plus jamais. Nous menons une vie heureuse, les gens coulent des jours heureux. Quand quelqu'un est malade, il se rend chez le médecin. C'est facile pour lui. Les émeutes ont détruit cette simplicité. Nous voulons mener une vie heureuse. Tout le monde aspire à une vie heureuse."
Mère de Loce
"Lhassa s'est développée rapidement ces dernières années, la croissance économique est remarquable, le niveau de vie du peuple s'est amélioré et la ville est de plus en plus belle. Les émeutiers ont perturbé notre vie calme et heureuse et Lhassa est à présent méconnaissable. Ce n'est pas ce que nous voulons voir. Nous voulons une vie harmonieuse et tranquille, comme auparavant."
Mener une vie heureuse dans un environnement stable et harmonieux, c'est le souhait de cette mère comme de tout le peuple tibétain. Le collège No. 2 de Lhassa, tout près du monastère de Ramoche, qui était une école à la fois très belle et calme, a pourtant été attaqué le 14 mars par des hors-la-loi. Deux bâtiments d'enseignement ont été incendiés.
Journaliste "Vous êtes des collégiens de première année ou de deuxième année?"
Elèves "Nous sommes de deuxième année."
Journaliste " Votre salle de classe, elle était où ?"
Elèves "Là-bas"
Journaliste "Elles ont toutes brûlées?"
Elèves "Oui"
Journaliste "Et qu'est ce qui a été brûlé encore ?"
Elèves "Les tables, les livres et les sacs, tout a été brûlé, tout a disparu"
Journaliste "Et quand vous regardiez le feu..."
Elèves "Nous avions très peur"
De'gyi Zhoigar, Proviseur du Collège No. 2 de Lhassa
"Les étudiants ont vu de leurs propres yeux les deux bâtiments en flammes. Leurs affaires, le mobilier et le matériel scolaire ont été brûlés."
Les élèves ont assisté à l'incendie des batîments du lycée lors des émeutes. 642 lycéens sont aujourd'hui privés de salle de classe. Ils n'ont pas d'autres choix que de suivre les cours dans les salles de conférence, dans les bibliothèques et dans les laboratoires.
Journaliste "Nous voyons des tables, sont-elles celles du laboratoire? "
Feng Xingjuan, Assistant du proviseur du Collège No. 2 de Lhassa "Oui"
Journaliste "Et il y a beaucoup d'élèves ici ?"
Feng Xingjuan
"Plus de 80 élèves. Comme nos salles de classe ont été brulées, nous enseignons ici maintenant. Et nous faisons cours à deux classes simultanément."
De'gyi Zhoigar, Elève du Collège No. 2 de Lhassa
"Nous voulons étudier dans des salles claires et spacieuses. Chaque classe a sa salle. Aujourd'hui, nos deux classes suivent les cours en commun. C'est pas facile pour les enseignants."
Une fois le collège réhabilité, les élèves pourront très rapidement retrouver des salles de cours accueillantes et studieuses.
Tang Qiping, Enseignant du Collège No. 2 de Lhassa
"En tant qu'enseignants, nous voulons un environnement stable pour pouvoir travailler. Notre mission est de former nos élèves. Mais il est certain que cet évènement a eu un impact très négatif sur les enfants. Nous essayons donc maintenant de les aider à surmonter cette épreuve pour qu'ils puissent poursuivre leurs études dans les meilleures conditions. Les équipes pédologiques feront tout leur possible afin d'atteindre cet objectif."
Zhou Changgen, Directeur du bureau de l'Education et du Sport à Lhassa
"Le collège numéro 2 de Lhassa est remis en état depuis le 17 mars. La reconstruction du collège est déjà en cours de considération. Nous allons investir près de 15 millions de yuans pour construire un nouveau collège dès le mois d'avril. Voilà notre réponse face aux exactions des séparatistes et de la clique du Dalaï Lama."
Le collège numéro 2 de Lhassa sera bientôt totalement reconstruit. Mais pour La Baciren qui vit en banlieue de Lhassa, la situation est critique: sa famille, composée de 5 personnes, est encore sans-abri. Elle doit loger dans une école réquisitionnée par les autorités locales. La maison familiale et celles de 12 autres familles ont toutes été brulées par les émeutiers.
Lhaba Cering, Résident de Lhassa
"C'est arrivé le 14 mars vers 19h. Des séparatistes se sont précipités et ont frappé les gens, cassé et pillé des biens. Ils ont brûlé les maisons. Ils nous ont demandé de participer aux émeutes. Mais nous avons refusé, nous ne voulons pas faire cause commune avec eux parce qu'ils ont brûlé nos maisons. Nous espérons déraciner les séparatistes.
C'est l'abri de la famille de Lhaba Cering qui compte 5 membres. Jamais ils n'auraient imaginé que la vie calme et heureuse qu'ils vivaient s'arrêterait. Mais leur logement a été complètement brûlé. Lhaba Cering aspire toujours à une vie heureuse, un souhait que partage également Soi'nam Pagzho, un noble vieillard. Agé de plus de 60 ans, Soi'nam Pagzho, est un citoyen ordinaire de Lhassa. Il a connu l'époque du servage et des meilleurs jours depuis la libération pacifique de la région il y a plus de 50 ans. Ces changements l'ont impressionné.
Soi'nam Pagzho
"J'ai plus de 60 ans. J'ai passé les 16 premières années de ma vie dans l'ancienne société. Le régime de l'ancienne société était sauvage, la vie des serfs était pénible. Je suis le témoin. Nous n'avions pas de terre, ni de maison. Quel était la vie à l'époque? De nombreux ont fait la manche, sans aucun revenu. Après la libération pacifique du Tibet et l'application de la réforme démocratique, les Tibétains sont devenus maîtres de leur propre destin. Depuis l'application de la politique de réforme et d'ouverture, le Tibet, notamment Lhassa, a connu des changements remarquables. La vie des Tibétains est en route vers plus d'aisance.
Soi'nam Pagzho a regretté que les émeutes se sont produites durant cette période de développement plus rapide de Lhassa.
Soi'nam Pagzho
"Alors que nous menions une vie heureuse, les séparatiste de la clique de Dalaï ont provoqué des émeutes au Tibet. Le peuple tibétain s'en indigne. Nous devons lutter fermement contre les séparatistes."
Le marché de Chomsigkang, situé à côté du Monastère Jokhang, est un des quartiers les plus animés de Lhassa. Depuis de nombreuses années, grâce aux efforts de nombreuses ethnies, c'est devenu le principal marché de biens de première necessité de Lhassa, qui a attiré les visiteurs de très nombreux endroits. Mais c'est également un des quartiers les plus touchés par les émeutes du 14 mars. Le fruit de plusieurs années de travail a été détruit en quelques fractions de secondes et nul ne peut dire combien de temps et de peine il faudra pour tout reconstruire.
Pour l'instant, ce que les commerçants veulent plus que tout, c'est le retour à la normale.
Mohammed, Commerçant du marché de Chomsigkang
"Nous souhaitons l'union de tous les groupes éthniques, la stabilité du pays. C'est ce que nous espérons. "
Yang Jian, Habitante du marché de Chomsigkang
"Aujourd'hui, nous vivons bien. Nous voulons continuer à vivre ainsi. On espère pouvoir faire des affaires bientôt."
Gangzu
"Nous allons améliorer davantage Chomsigkang, plus prospère, et ensuite, la chérir encore plus, préserver la stabilité et l'unité."
Les habitants de Lhassa veulent vivre convenablement et dans une société harmonieuse. D'après de nombreuses personnalités religieuses, les actes atroces commis par les émeutiers ont été accomplis au mépris de la loi. C'est tout à fait faux.
Cemolin Danzengchilie, Vice-président de l'Association des Bouddhistes de Chine, Vice-président de la Commission pour la Région autonome du Tibet de la CCPPC
"Depuis la fin des années 80, il s'est passé de nombreuses choses à Lhassa, et à chaque, ce sont les lamasseries des alentours de Lhassa qui ont toujours déclenché ces évènements. Je trouve que ce n'est pas à leur honneur. Ils portent le kasaya, alors pourquoi ont-ils jeté des pierres sur d'innocents passants? Pourquoi ont-ils mis le feu à des bâtiments? Nous demandons à nos élèves d'agir en citoyens respectables comme doivent l'être de bons bouddhistes. Ils se sont livrés à des activités condamnables, indignes d'un bon citoyen. Ils ne méritent pas d'être bouddhistes.Nous espérons que ces lamas pourront étudier les propos de Bouddha. Qu'ils aiment le pays, aiment la religion, respectent la Loi, qu'ils agissent pour le bien de la société. "
Boudda vivant Chu Kang, Vice-président de l'Association des Bouddhistes de Chine, Président de la branche tibétaine de l'Association des Bouddhistes de Chine
"Ils se sont livrés à des actes de sabotage. Ils ont sapé la stabilité et l'union pour que les gens vivent dans l'angoisse. Ils n'ont pas récité les mantras avec leur coeur. C'est un crime. Nous aspirons à une société stable, unifiée et harmonieuse. Il faut que nous respections la doctrine religieuse. Comme ça, l'on peut vivre tranquillement et parvenir à notre idéal."
Le vice-directeur du département du tourisme et des langues étrangères de l'Université du Tibet Kai Zhub suit de près l'évolution économique de la région. Selon lui, le Tibet connaît actuellement sa meilleure phase de développement et la plus rapide.
Kai Zhub, vice-directeur du département du tourisme et des langues étrangères, Université du Tibet
"Je fais des recherches, en matière de tourisme notamment. Il y a quelques années, on a prévu qu'entre un et deux millions de touristes voyageraient au Tibet au cours des années 2006 et 2007. Mais en fait, en 2007, 4 millions 200 mille touristes ont foulé le sol du Tibet. Un tel progrès dans le domaine touristique est indescriptible. Avec la vitesse de l'éclair nous avons atteint un bien meilleur niveau. C'est ce moment très favorable qu'une poignée d'indépendantistes et la clique du Dalaï Lama ont choisi de saboter. Leur objectif est d'empêcher le développement du Tibet."
Le tourisme qui sert de pilier à l'économie tibétaine a été fortement perturbé par les émeutiers.
Kai Zhub, vice-directeur du département du tourisme et des langues étrangères, Université du Tibet
"Les pertes économiques peuvent être calculées, mais il y a aussi des pertes qu'on ne peut pas calculer et qu'on ne peut pas rembourser avec de l'argent. Dans n'importe quelle partie du pays, le développement et la stabilité sont quelque chose d'important. Au Tibet surtout, la stabilité est une question d'importance primordiale. Si l'on veut un Tibet développé, on doit garantir tout d'abord l'harmonie de la société et l'union de tous les groupes ethniques qui vivent au Tibet."