Par le terme bainian, on entendait dans l'antiquité célébrer le Nouvel An auprès des personnes âgées : frapper la terre du front devant celles-ci, exprimer les v?ux de bonne année, adresser des salutations, etc. Entre parents d'une même génération, on fait aussi des politesses et on se présente mutuellement des v?ux.

Généralement, la bonne année se souhaite d'abord au sein de la famille. Le 1er janvier au matin, les jeunes adressent leurs voeux de bonne santé, de longévité et de bonheur aux personnes âgées. Après quoi celles-ci distribuent des étrennes aux jeunes. Ensuite, on sort dans la rue et souhaite, en rencontrant les autres, la bonne année, la belle fortune, le bonheur dans toutes les saisons, dans toute l'année, etc. Les voisins ou les amis s'invitent mutuellement pour se souhaiter la bonne année, boire et se divertir.

Aujourd'hui, on souhaite aussi la bonne année par télégramme, par téléphone, par email ou par sms.  

Yasuiqian, les étrennes

Je vous souhaite bonne année et de bonnes fêtes. Je vais vous parler aujourd'hui des étrennes, autre coutume incontournable du Nouvel an chinois. Au moment de la fête du Printemps, pour leurs enfants et petits-enfants, les parents préparent les étrennes, qu'on appelle en chinois yasuiqian. On dit même qu'offrir des étrennes aux jeunes est pour les personnes âgées un excellent moyen d'éviter le malheur et les mauvais sorts lancé par les démons, et par extension de s'assurer une année de vie supplémentaire.

Il existe deux sortes d'étrennes : il y a d'abord le dragon de couleur en fils tressés que l'on place au pied du lit ; et d'autre part l'argent normal que les parents présentent à leurs enfants dans un emballage de papier rouge. Les étrennes sont soit données au moment de la visite aux parents, soit cachées par les parents sous l'oreiller de leur progéniture durant la nuit du réveillon. Selon la croyance populaire, les étrennes permettent aux enfants de corrompre les démons qui cherchent à leur nuire et à les mettre ainsi à leur service. Les enfants utilisent le plus souvent leur argent pour acheter des pétards et d'autres babioles typiques de la fête du Printemps.

Aujourd'hui la coutume consistant à donner des étrennes reste vivace. Les étrennes vont de quelques dizaines à quelques centaines de yuan. Avec cet argent, les enfants peuvent aussi acheter des livres ou divers objets scolaires.