Expérience d'un Belge parcourant le chinois en rêvant -- Adrien Sluys
2007-09-19 13:03:10 cri
J'ai 51 ans et j'habite en Belgique. Je vous fais brièvement part de mes commentaires personnels sur mon apprentissage du chinois parlé et écrit.

Tout a commencé il y a bien longtemps. J'ai entendu parler de la Chine dès le début des années '70. J'étais lycéen.

Le temps a passé. Après un long séjour comme enseignant en Afrique, ayant eu le temps de digérer différents ouvrages sur l'« Orient » en général, je commence à pratiquer le tai ji chuan en Belgique (style yang, forme des 24, des 48, des 42 et des 32 avec l'épée). Ce durant cinq ans avec une professeure belge, puis durant deux ans avec Mme Wang, jusqu'à mon déménagement hors de la capitale belge.

Pendant cette longue période durant laquelle j'ai pratiquais le tai ji, un jour j'ai écouté Joël Bellassen, qui était en visite en Belgique. C'était à la « Grande Muraille », une librairie bruxelloise spécialisée en ouvrages chinois et sur la Chine. Son approche de l'apprentissage du chinois m'a captivé.

Peu après cette conférence, ma première enseignante de tai ji m'a signalé qu'une étudiante chinoise à Bruxelles avait déjà enseigné sa langue à un Occidental et ne demandait pas mieux que d'en faire profiter d'autres.

Coincidence heureuse... C'est le moment, me dis-je, pour essayer d'entrer dans ce monde linguistique si étrange à nos yeux d'Occidentaux.

J'essaie quelques leçons, je sens que c'est possible, je continue durant un an. C'était en septembre 1998, les débuts de l'apprentissage oral avec la méthode ASSIMIL, puis quelques mois après, la lecture et l'écrit, avec le second tome ASSIMIL et le premier tome de la méthode de Joël Bellasen. Ensuite j'aborde le second tome, nettement plus ardu et fort littéraire.

En quelques années j'ai fréquenté quatre professeurs en cours particuliers ou pour des conversations.

En plus de cela, je me suis inscrit en 2001 en classe de quatrième niveau à l'Association Belgique-Chine ("Bi3 Zhong1 Xie2 Hui4"). Nous y utilisions la méthode « Colloquial Chinese ».

Là où j'ai commencé à percevoir les liens entre tai ji, langue et écriture, c'est en pratiquant la calligraphie.

Je pouvais à ce moment lire environ 800 caractères et la dame avec qui je pratiquais la conversation une heure par semaine s'y connaissait en calligraphie. C'est ainsi que je m'y suis essayé.

Pour colorer le tout, est venu s'ajouter l'apprentissage - par cours - de quelques poèmes, entre autre de Li Bai et Wang Wei.

Depuis 2002 j'ai moins de temps à consacrer à l'étude de la langue chinoise.

Je n'étudie pas pour le chalenge. C'est un plaisir et peu m'importe de progresser vite ou non. Je me dis bien que j'irai un jour essayer le test HSK, mais là n'est pas mon but.

Voila en bref mon itinéraire, et j'insiste sur le fait que j'apprend le chinois sans but précis, sinon un intérêt venu de je ne sais où. Je n'ai pas encore de projet d'expatriation en Chine. Je ne ferais pas toutes ces études uniquement pour favoriser des conversations durant un voyage !

Quelques éléments de mon matériel:

J'utilise le plus souvent le dictionnaire de poche « Dictionnaire concis français-chinois, chinois-français ».

Mais aussi un dictionnaire de caractères (zi dian) de poche dont l'usage complète celui des dictionnaires « de mots » (ci dian), ces derniers ne comportant pas toujours des entrées pour les caractères ne commençant pas par des mots (ex.: shao4, de jie4 shao4, est absents comme entrées dans le Dictionnaire concis ci-dessus mentionné).

Il m'arrive fréquemment de parcourir des grammaires et des ouvrages sur la phrase chinoise. Je retiens ma lecture attentive des onomatopées. Je consulte à l'occasion des ouvrages sur la poésie ou la peinture chinoises.

Quand j'ai le temps, entre deux stations de métro, j'utilise des « flash Cards » (deux séries),

Bien à vous.

Adrien SLUYS de Belgique

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