Comme le montrent les données du Bureau national des statistiques, au cours de ces vingt ans, la différence de revenus a continué de s'élargir ; l'écart entre villes et campagnes et entre régions aussi. Par exemple, dans les grandes villes comme Beijing, Shanghai et Shenzhen, le niveau de vie équivaut à celui des pays moyennement développés, tandis que dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest, le niveau de vie est à peu près celui des pays pauvres d'Afrique. Le coefficient Gini, qui reflète directement l'écart des revenus, a dépassé la ligne d'alerte reconnue dans le monde.

Tout cela est dû à beaucoup de raisons : historiques, naturelles, structurelles et périodiques. Mais endiguer efficacement l'écart déraisonnable entre riches et pauvres est sans doute nécessaire.

Avec la réforme et l'ouverture, les régions côtières de l'est, ainsi que les régions du centre et de l'ouest ont connu une croissance rapide de l'économie. Même dans les provinces de l'ouest, le taux de croissance économique est assez haut par rapport à certains pays et régions du monde, mais par rapport aux régions de l'est, l'écart est relativement grand. Ainsi, au début du XXIe siècle, la Chine a avancé la stratégie de développement de l'Ouest et du restructuration des anciens centres industriels du Nord-Est, et a adopté des moyens financiers et fiscaux pour soutenir le développement de l'Ouest et équilibrer les revenus entre l'Ouest et l'Est.

Pour diminuer l'écart entre villes et campagnes, la Chine a aboli l'impôt agricole, augmenté les subventions directes aux cultivateurs céréaliers et les allocations aux bonnes variétés cultivées ainsi qu'à l'achat d'équipement, aboli les frais de scolarité et offert gratuitement des manuels aux élèves de familles démunies et versé une allocation aux élèves pensionnaires. L'investissement du gouvernement central a été augmenté dans la construction d'infrastructure, l'enseignement, le traitement médical et la culture dans les campagnes. Ces mesures augmentent dans une certaine mesure les revenus des paysans et atténuent l'injustice sociale.

Par ailleurs, pour diminuer l'écart de revenus entre les habitants urbains, la Chine, faisant jouer le rôle régulateur des leviers fiscaux, a porté le seuil d'abattement de 800 à 1 600 yuans. Pour les citoyens à haut revenu, on a intensifié la surveillance et le contrôle sur leurs revenus et leurs impôts. En même temps, le gouvernement a augmenté le minimum vital garanti des habitants à bas revenus dans les bourgs et villes pour améliorer leur vie et rétrécir la fourchette des revenus.

Les gens ordinaires acceptent l'écart de revenus issu du travail ou de l'exploitation légitime ; mais ils réagissent vivement à l'écart causé par l'infraction aux lois, la concussion et d'autres activités illégales. À cet effet, la Chine a intensifié la lutte contre la concussion et la corruption pour réduire l'écart illégal entre riches et pauvres. Et on est content maintenant d'entendre plus souvent des nouvelles sur la condamnation des fonctionnaires corrumpus. Mais on est encore à la recherche d'une meilleure idée pour résoudre définitivement ce problème et je crois que c'est le même cas ailleurs.