Le Mont Emei et le Grand Bouddha de Leshan
2006-11-22 15:17:46 cri
Bonjour à tous, et bienvenus pour une émission spéciale consacrée au concours de connaissances sur la province du Sichuan : le pays des pandas géants, concours organisé conjointement par Radio Chine Internationale et l'Office du Tourisme du Sichuan. Aujourd'hui, nous parlerons de la culture bouddhique sur le mont Emei et sur mont Leshan... Avant de commencer, je vais poser deux questions, écoutez bien... :

- première question : Le mont Emei est-il l'un des lieux sacrés du bouddhisme chinois ?

- deuxième question : le Grand Bouddha de Leshan est le plus grand du monde, combien de mètre mesure t-il (en hauteur) ?

Les réponses sont aujourd'hui dans notre émission !

A 7 km au sud-ouest de la ville d'Emeishan, se dresse le mont Emei, l'une des quatre montagnes bouddhiques de Chine. Le mont Emei est appelé depuis toujours « le premier mont de Chine ». D'une longueur de plus de 200 km, il monte à 3 099 mètres d'altitude. Fort imposant, il est depuis toujours reconnu comme un « paysage merveilleux sous le ciel ».

Avec les variations d'altitude, le climat diffère selon les endroits. Entre le pied et le sommet du mont, la différence de température est de 15 degrés. Le mont Emei est un « musée de la nature » avec plus de 3 000 plantes différentes et 2 000 espèces d'animaux. Souvent, pour le plus grand intérêt des visiteurs, des singes surgissent en groupe.

Sous la dynastie des Han de l'Est (entre 25 et 220 de notre ère), des temples y ont été construits. A l'époque de la dynastie des Jin, le bouddhisme y fut introduit, puis sous les Ming et les Qing il y avait plus de 150 monastères et temples bouddhiques. On dit que le bodhisattva Samantabhadra a choisi le mont pour répandre sa pensée. Aussi, la plupart des temples abritent des statues de ce bodhisattva.

Il s'agit en effet du premier lieu d'établissement du bouddhisme sur le territoire chinois, d'où il a largement rayonné dans tout l'Extrême- Orient. La majesté originelle du mont Emei est étroitement liée à sa culture bouddhique. Au 1er siècle de notre ère, le bouddhisme né en Inde a été introduit sur le mont Emei, et le premier temple de Chine y a été édifié. Au fur et à mesure que d'autres temples ont été construits aux alentours, le mont Emei est devenu l'un des principaux lieux sacrés du bouddhisme chinois : les fidèles sont toujours nombreux, venus visiter les temples pour y brûler de l'encens et des cierges.

Au mont Emei on vénère Fugen bosatsu, également connu sous le nom de Samantabhadra. Dans l'univers infini, là où il y a le bouddhisme, il y a Samantabhadra. Aujourd'hui le mont Emei compte à peu près 300 bonzes et bonzesses, et 30 temples.

Fugen bosatsu ou Samantabhadra (également connu sous le nom de Visvabhadra), avec Manjushri, sont les deux bodhisattvas qui assistent le Bouddha et dirigent les autres bodhisattvas. On le représente généralement à la droite du Bouddha, monté sur un éléphant blanc avec six défenses. Selon le Sutra Fugen, le bodhisattva Fugen réside dans la partie Est de l'univers, dans un lieu appelé « Terre du Pur Émerveillement ».

Le sommet d'Or du mont Emei est à 3 065 mètres d'altitude : c'est la quintessence du mont Emei. Les grandes salles resplendissent de dorures, une statue dorée de Samantabhadra de 48 m de haut est exposée et attire les regards ! La guide Yang Tao nous raconte :

« Un ruyi d'or à la main, et une couronne d'or sur la tête, ce bodhisattva Samantabhadra, avec son air solennel et majestueux, chevauche un éléphant blanc avec six défenses. Les quatre figures désignent les quatre expressions de ce monde : le rire, l'indignation, la tristesse et la jubilation ; l'émotion est alternée à merveille. Les positions représentent les dix du bouddhisme. Cette statue de bodhisattva Samantabhadra aux dix positions est unique en Chine. De n'importe où on peut voir le visage de Samantabhadra qui regarde d'en haut les vies s'animer, il nous apporte du bonheur et nous bénit. »

M. Lee Geun Won est un fidèle du bouddhisme, il est venu de Corée du Sud en pèlerinage au mont Emei. On l'écoute tout de suite :

« Au Mont Emei, j'ai vu une statue tellement grande du bodhisattva Samantabhadra... et je pense, du fond du coeur, que la Chine est vraiment un pays formidable. J'ai frappé dix fois la terre du front vers la statue aux dix positions, puis encore trois fois dans les trois grandes salles, et j'ai donné de l'argent pour l'encens et les cierges. Bien que ce ne soit pas beaucoup, c'est le témoignage de mon affection. »

Le mont Jinding, « le pic d'Or », offre une vue splendide sur les sommets et vallées environnantes. Il a trois spectacles à ne pas louper : le lever du soleil qui embrase progressivement les nuages matinaux ; la mer de nuages fantomatiques qui masque et dévoile alternativement le paysage ; et enfin la « lumière du Bouddha » qui peut être aperçue entre 10h et 16h. Ce dernier phénomène ne dure que quelques minutes pendant lesquelles le spectateur peut voir sa propre silhouette se refléter dans le ciel. C'est surprenant !

Le bouddhisme se développe sur le mont Emei, tout en enrichissant la culture de la région. Les temples et statues des bouddhas, avec le paysage pittoresque du coin, constituent la culture classique du mont qui offre, lui, un site magnifique pour l'accueillir.

Le mont Emei est inscrit au Patrimoine naturel et culturel mondial de l'UNESCO.

Aujourd'hui, le mont Emei attire non seulement l'attention des touristes des pays asiatiques qui ont une culture proche de celle de la Chine, mais il est aussi devenu, l'année dernière, un des sites chinois les plus visités par les touristes européens. M. Du Hui, responsable du site confirme que les équipements touristiques du mont Emei s'améliorent chaque jour, et déclare que les amis de tous les pays du monde sont bienvenus :

« Les infrastructures et équipements du mont Emei se perfectionnent : les véhicules déstinés à la visite, le téléphérique, et le chemin piéton ont été aménagés ; des hôtels, de trois à cinq étoiles, sont construits conformément aux critères internationaux. Enfin, la plupart des panneaux sur le site sont en cinq langues, à savoir le coréen, le japonais, le thaïlandais, l'anglais et le chinois. »

Après avoir visité le mont Emei, on peut aller admirer le Grand Bouddha de Leshan, le plus grand au monde, seulement à 30 km à l'ouest du Emei. En le découvrant, vous serez surpris par la ferveur des adeptes du bouddhisme de l'époque...

Taillé à même le rocher, Le Grand Bouddha, assis, d'un air serein et calme, contemple les trois rivières qui dans le tumulte se rejoignent à ses pieds. En effet, trois cours d'eau, le Mingjiang, le Qingyi et le Dadu, y confluent. Le Grand Bouddha, sculpté sur la pente de montagne, est la plus grande statue de pierre du Bouddha assise. Haute de 70,7 mètres et large de 24 mètres, elle se distingue autant par ses dimensions immenses que par le raffinement de l'art de sa sculpture. Un système d'évacuation des eaux y a été installé, afin de lmiter l'effet d'érosion. On dit que la montagne est un bouddha, et que le bouddha est une montagne. Mais qui a édifié ce grand bouddha, et pourquoi ? Notre guide Zhou Liping nous raconte son histoire :

« Les travaux de ce Grand Bouddha de Leshan ont commencé sous la dynastie des Tang, au 8ème siècle. Au départ, un moine appelé Haitong, arrive au Sichuan, et constate que cette ville est située au confluent de trois rivières et que ces eaux turbulentes rendent la navigation difficile. Il décide de faire sculpter une effigie de Bouddha p

our protéger les navires. Il part alors demander l'aumône aux quatre coins du pays. A son retour à Leshan, un fonctionnaire cupide local l'escroque. Très en colère, il préfére perdre ses yeux que de donner quoique ce soit. Et il s'est crevé les yeux... Effrayé, le fonctionnaire cupide s'est enfui. Mais la tête du Grand Bouddha à peine terminée, le moine Haitong est mort. »

Les travaux de sculpture se terminèrent en 803, ils ont donc duré 90 ans. A droite du Bouddha il y a un « escalier à planchers » à neuf paliers. C'est la fameuse « passerelle à planches au neuf planchers. En regardant de loin ce grand bouddha, on ne peut s'empêcher d'admirer la divinité de cette exécution, et le sacrifice du moine Haitong. Attirés par sa réputation, beaucoup d'adeptes du bouddhisme viennent en pèlerinage, parmi eux, nous avons rencontré Norbu Rinpoche, bouddha vivant du Temple Nalaqing de la province du Qinghqai, à l'ouest de la Chine.

« Pour tous les adeptes du bouddhisme comme nous, venir ici en pèlerinage au Grand Bouddha, magnifique et bienveillant, à la très longue histoire, permet de se ressourcer et de se cultiver ! »

Adeptes du bouddhisme ou non, ça vaut la peine de connaître les paysages pittoresques du mont Emei et de Leshan, et la culture mystérieuse du bouddhisme.

Je vais répéter, encore une fois, les deux questions du concours, soyez attentifs ... :

- première question : Le mont Emei est-il l'un des lieux sacrés du bouddhisme chinois ?

- deuxième question : le Grand Bouddha de Leshan est le plus grand du monde, combien de mètre mesure t-il (en hauteur) ?

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