Wang Shucun: le bienfaiteur de l´art folklorique
2009-04-10 14:22:37 CCTV

Wang Shucun a commencé sa collection à 14 ans, déterminé a sauver des planches imprimées de l'invasion des soldats japonais.Aujourd'hui, à l'âge de 86 ans, il possède plus de 10 mille oeuvres d'art folkloriques: broderies, papiers découpés, poupées et de nombreuses peintures du nouvel ans. Au cours des années, il a fait des dons considérables au musée national d'art de Chine. Il est dorénavant possible d'admirer ces oeuvres uniques à l'occasion d'une exposition qui a ouvert ses portes mercredi.

Wang Shucun, aujourd'hui cloué au lit à cause d'un cancer, n'a pas assisté à l'inauguration de l'exposition de mercredi. Sa femme Lin Lingfeng a prononcé un discours en son absence.

Lin Lingfeng, épouse de Wang Shucun

"Wang Shucun m'a toujours dit de sauver des oeuvres qui auraient pu tomber aux mains des étrangers. Ce sont des créations de Chinois ordinaires. Elles ont autant le droit d'être préservées que celles de la cour impériale."

Né à Yang Liuqing, un des plus célèbres bourgs de l'art de la peinture traditionnelle du nouvel an, Wang Shuncnu a grandi pour être un gardien consacré à son fier héritage. Dans les années 30, il s'est décidé à passer à l'action à cause de l'armée japonaise qui pillait les planches de bois gravées pour paver la route dans le but de faciliter la circulation des camions de munitions. Depuis, il s'est embarqué dans un voyage qui l'a amené à parcourir le pays, dans la campagne, dans les régions ethniques et dans les marchés aux puces pour recueillir plus de 10 mille objets d'art folklorique.

Il a aussi aidé à la protection d'objets rares pendant la révolution culturelle, une période durant laquelle des mesures à l'échelle nationale ont été prises contre les "quatre anciennes" pour éradiquer tout ce qui pouvait avoir un lien avec les anciennes coutumes, l'ancienne culture, les anciennes habitudes et les anciennes façons de pensée. Certaines de ces pièces qu'il a sauvées ne peuvent plus être trouvées sur le marché aujourd'hui.

Les 1500 objets se divisent en trois catégories: dieux des portes, imprimeries d'opéra et broderies. Les plus précieux sont quatre dieux des portes peints à la main qui datent de la dynastie des Ming accrochés au centre du hall principal. Les personnages sont peints dans des formes primitives avec une teinte dorée. Viennent ensuite deux dieux des portes de la dynastie des Qing peints par des artisans de Yangliuqing pour la cour impériale des Qing.

Yang Xianrang, professeur de l'académie centrale des beaux-arts

"Les arts populaires chinois ont souffert de la destruction au cours de la révolution culturelle. Wang a littéralement protégé les arts folkloriques au péril de sa vie.Je l'admire pour ses recherches dans ce domaine. Wang écrit, pleure, mais il s'en fiche du fait d'être méprisé car il a le soutien de ses ancêtres."

La connaissance artistique de Wang l'a inspiré pour prendre son crayon, non pas pour dessiner mais pour partager son savoir. Ses livres ont été publiés en chinois et en anglais depuis 1980. Il a publié sept livres sur la recherche des théories des arts folkloriques.

Un cancer lui a été diagnostiqué en 2003. Il a encore publié 3 à 4 livres par an, déterminé à gagner plus de temps pendant ses dernières années. Il a souvent pleuré pour le temps supplémentaire pour en faire plus pour sa cause qu'il soutient depuis 60 ans. Il est fier aujourd'hui de voir des personnes suivre le même chemin que lui.

La collection d'art folklorique de Wang Shucun est exposée jusqu'au 14 avril.

Sha Yi, cctv.

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