Les dynasties dans l'histoire chinoise

La dynastie des Qing

La dynastie Qing est une dynastie mandchoue qui a régné sur la Chine de 1644 à 1911. En 1644, lors du renversement du pouvoir des Ming par l'armée paysanne dirigée par Li Tseu-tch'eng, les Mandchous pénétrèrent à Pékin et y fondèrent la dynastie des Qing.

L'empereur Kangxi remit un peu d'ordre dans la société. En effet, les troubles intérieurs et la corruption disparurent, le sort des paysans connut une amélioration et les Mongols et Tibétains furent vaincus. Kangxi put alors se consacrer aux arts, et sa cour devînt un lieu de rassemblement des lettrés où on pouvait même y rencontrer des jésuites européens, personnages brillants auxquels l'empereur s'intéressait, davantage pour leurs connaissances techniques et artistiques que pour la religion. Kangxi arrêta l'expansion de la Russie des tsars par le traité de Nertchisnsk (1689), qui fixa la frontière entre les deux empires,.

Son petit-fils Qianlong (1735-1796) prit la succession. Il avait un tempérament belligérant. Qianlong régla la situation des nomades, avant d'étendre l'empire par de grandes campagnes.

La grande stabilité intérieure regagnée durant les règnes de Kangxi et de Qianlong permit au commerce et à l'agriculture de prospérer, tandis que la population atteignait le chiffre de 300 millions. Mais les dernières années du 18e siècle furent d'abord assombries par la révolte du Lotus blanc, une société secrète qui souhaitait restaurer la dynastie des Ming. Les combats furent longs et les répressions, brutales. Puis d'autres sectes entraînèrent des troubles jusque dans le palais impérial.

Dès 1800, les Britanniques s'efforçaient de développer leurs relations commerciales avec la Chine. La « guerre de l'opium » en 1840 fut désastreuse pour la Chine. Ainsi, les traités de Nanjing (1842) et de Tianjin (1858) ouvraient « l'ère des capitulations ».

Dès lors, la Chine fut économiquement tributaire de l'Occident. La fuite des capitaux, sans contrepartie, entraîna un appauvrissement général. Plus encore que les difficultés extérieures, l'attitude conservatrice des dirigeants, et plus particulièrement de l'impératrice douairière Cixi, accéléra la chute des Qing, en suscitant le mécontentement de toute une classe d'intellectuels, désireuse de s'ouvrir à l'Occident.

Par ailleurs, les révoltes sociales se succédaient en Chine, comme la révolte des Taiping, et s'étendaient dans les territoires extérieurs.

Le régime de Cixi ne put y survivre, et le 12 février 1912, les Qing renoncèrent au trône qu'occupait alors un enfant de six ans, Puyi. Sun Yat-sen était alors déjà le premier président de la République chinoise, proclamée le 29 décembre 1911 à Nanjing. Finissant l'époque féodale, l'histoire chinoise entra dans une nouvelle ère.

La période Qing a été marquée par une prolifération de la littérature populaire, du théâtre et du roman, dont le célèbre « Hongloumeng » (le Rêve dans le pavillon rouge), contant les amours multiples d'un jeune aristocrate, critique à peine voilée de la décadence des grandes familles au 18e siècle, « Rulin waishi » (Histoire de la forêt des lettrés), une critique acerbe des mœurs de l'époque, tandis que les Contes du studio Liao ou Contes étranges du studio du bavard (Liaozhaizhiyi) relatent, dans un style très pur, des contes fantastiques que l'auteur a recueilli au contact du peuple. Si le théâtre n'a pas atteint la qualité de celui des Ming, il se caractérisait par une production abondante et la mise en place d'un ensemble de symbolisme. Ce théâtre était très populaire à la Cour comme dans les campagnes.


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