Le Salon international sur les économies d'énergie, la diminution des matières polluantes et les nouvelles énergies s'est ouvert jeudi 19 mars à Beijing. Au cours de cette exposition de cinq jours seront présentées au public un grand nombre de nouvelles technologies mises au point par la Chine dans le secteur.

Un officiel du ministère chinois des Sciences et des Technologies l'a rappelé : les économies d'énergie, la diminution des matières polluantes et l'utilisation, au maximum, de nouvelles énergies sont impératives pour une Chine qui lutte actuellement contre la crise financière. Elles constituent aussi, a rappelé le représentant du gouvernement, un choix incontournable pour assurer un développement socio-économique soutenu et durable du pays.

Le salon qui a lieu actuellement, le plus grand du genre jamais organisé en Chine, couvre une superfice de 23 000 mètres carrés. Plus d'une centaine d'entreprises et d'établissements de recherche scientifique chinois y participent.

Devant le stand du groupe pétrolier chinois Sinopec, une maquette représentant le processus de production a attiré l'attention de nombreux visiteurs. Un moyen pour eux, rappelle Wang Le, un des employés qui gère le stand, de découvrir, à chaque étape de production, quelles mesures prend l'entreprise pour limiter au maximum les rejets polluants et économiser l'énergie. Présentation, par Wang Le, des mesures en matière de traitement des eaux usées :

« Le groupe Sinopec a lancé des recherches sur la réutilisation des eaux usées et leurs applications industrielles. Grâce à la mise en place d'un procédé dit « de double-membrane », le volume de nos prises d'eau a considérablement diminué, et en 2008, nous avons ainsi économisé quelques 320 milliards de litres d'eau par rapport à 2005. »

Le procédé de double-membrane que M.Wang vient de mentionner consiste en une technologie avancée de séparation d'eau. Elle permet de séparer et de purifier les eaux usées industrielles grâce à des substances chimiques qui permettent d'effectuer une séparation sélective.

D'autres innovations sont également présentées lors de ce salon. Notamment une technologie 100% chinoise : des équipements d'expérimentation pour la fusion nucléaire. Au gré des stands, on découvre également des systèmes de récupération des gaz d'échappement, des lampadaires à énergie solaire ou encore des générateurs électriques qui fonctionnent grâce à l'énergie éolienne.

Le ministre chinois des Sciences et des Technologies, Wan Gang, était bien sûr présent lors de la cérémonie d'ouverture du salon. Il a estimé que cette exposition montrait pleinement les nouveaux acquis scientifiques et technologiques que la Chine a obtenu dans les domaines de l'économie d'énergie, de la diminution des matières polluantes et des nouvelles sources d'énergie. Le gouvernement chinois, a ajouté le ministre, continuera à soutenir les innovations techniques dans ces domaines. On l'écoute :

« Nous prendrons des dispositions majeures en ce qui concerne les recherches sur les technologies clés liées à la conversion hautement efficace d'énergie, les économies d'énergie dans le bâtiment et les nouveaux matériaux de construction, l'utilisation performante d'énergies propres dans la production industrielle, le contrôle et l'aménagement de la pollution environnementale, etc. Le gouvernement débloquera davantage de fonds pour le développement des énergies éolienne et solaire, pour la biomasse et d'autres énergies renouvelables. Sans compter les nouvelles technologies, les plus avancées, en matière d'énergie nucléaire, d'énergie hydrogène et de piles à combustible. »

Conformément à un programme déjà établi, on prévoit qu'en 2010, en Chine, la consommation énergétique par unité de PIB sera en baisse de 20% par rapport à 2005. Les émissions des principales matières polluantes devront quant à elles avoir diminué de 10% en Chine. C'est justement dans un tel contexte que des technologies avancées aussi nombreuses ont été développées en Chine dans ces domaines. Le ministre, Wan Gang, l'a assuré : la Chine va accélérer la généralisation des applications concrètes des technologies, sans négliger pour autant la coopération internationale. Ambition : mettre en place, avec les autres pays, une plate-forme de coopération technique au service des ressources énergétiques et de l'écosystème de la planète. Wan Gang :

« En tant que puissance consciente de sa responsabilité, la Chine, avec une attitude encore plus ouverte, participera activement à l'élaboration des normes internationales relatives à l'utilisation optimale des ressources et aux rejets des matières polluantes. Nous travaillerons activement à la progression du projet international de fusion nucléaire, du projet de partenariat sur l'énergie hydrogène et aux autres grands projets scientifiques internationaux. »

Hormis les entreprises chinoises, des entreprises et des établissements de recherche scientifique d'une dizaine de pays étrangers ont également participé à ce aalon. En marge du salon proprement dit sont organisées plusieurs séances de vulgarisation des sciences. Des stands proposeront également des services de consultation, en matière de finance, de brevets ou encore de lois, avec l'objectif de promouvoir les transactions et la conversion de ces acquis scientifiques en applications réelles.

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