Le 28 mars, le Tibet va célébrer la journée commémorative du 50ème anniversaire de la réforme démocratique. Les députés et les représentants qui participent respectivement aux sessions annuelles de l'Assemblée populaire nationale (APN) de Chine et de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), ont déclaré que depuis la réforme démocratique au Tibet il y a 50 ans, cette région a connu de grands changements, tant sur le plan politique que dans le domaine économique. La population tibétaine est passée aujourd'hui à une nouvelle vie de liberté, d'égalité et de tranquillité.

Karma Rinchen est un député tibétain de l'APN, venu de la Région autonome du Tibet. Il habite sur la steppe Naqu dans le nord de la région autonome. Cette steppe est une des principales zones d'élevage du Tibet. Il y a 50 ans, son pays natal était encore sous l'emprise du système du servage féodal. Ses parents étaient des serfs d'un seigneur de Naqu, et ils n'avaient pas de liberté personnelle ni de droit individuel. Mais, aujourd'hui, il peut venir à Beijing pour participer, en tant que représentant de son pays natal et avec d'autres députés du pays, à la session annuelle de l'APN. Il peut y discuter des affaires de l'Etat et participe à l'établissement des lois et du droit, en tant que nouveau maître de l'Etat. Quand il évoque les changements de son pays natal, cet homme affirme avec joie :

« En tant que descendants de serfs, nous avons mené une vie pénible dans l'ancien Tibet. Depuis la réforme démocratique et surtout après la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, j'ai acheté, avec l'aide du gouvernement, des automobiles et participé au travail centré sur le tourisme et le transport. La vie de ma famille s'est améliorée d'année en année. Notamment grâce au projet du gouvernement pour l'habitat, ma famille a construit l'année dernière une nouvelle maison où j'ai déménagé il y a un peu plus de trois mois. Mes deux enfants fréquentent l'école secondaire. Lors de leur scolarité, ils ont bénéficié des avantages offerts par l'Etat, selon lesquels les frais d'étude, de nourriture et de logement des élèves sont pris en charge par le gouvernement. »

Le Tibet est, depuis l'Antiquité, une partie de la Chine. Lors de la signature en 1951 de l'accord sur la libération pacifique du Tibet avec le gouvernement local tibétain, le gouvernement populaire central, en partant de la réalité d'alors, n'a pas entrepris immédiatement la réforme du système social et politique au Tibet. En mars 1959, des personnes appartenant aux couches supérieures réactionnaires du Tibet, avec à leur tête le Dalaï Lama, ont déclenché délibérément et de manière totale une rébellion armée dans la vaine tentative de maintenir le système de servage théocratique. Après l'avoir réprimée, le gouvernement central a entamé une réforme démocratique par laquelle le système de servage féodal a été complètement abrogé et un million de serfs ont été libérés.

50 ans se sont écoulés depuis la réforme démocratique au Tibet. Cette réforme est, on peut dire, un exemple brillant de l'application par la Chine de la réforme sociale dans les régions peuplées de minorités nationales. On écoute Zhu Xiaoming, chercheur au centre chinois de recherches sur le Tibet :

« La réforme démocratique au Tibet a été très importante au niveau de la profondeur et de l'envergure de la réforme sociale que l'on a pu appliquer dans une région autonome ou une province de la République. Le Tibet est passé de la société de servage féodal à la phase du socialisme, en dépassant la phase finale de la société féodale et la phase historique du capitalisme. »

La réforme démocratique du Tibet est un jalon important du mouvement de l'élimination du système de servage, et elle constitue un important progrès de la cause des droits de l'Homme au niveau international. Dans l'ancien Tibet, 90% de la population étaient des serfs et des esclaves. Aux yeux des propriétaires de serfs, ils n'étaient que des « outils parlant » qui pouvaient être librement achetés ou vendus, et ils n'avaient aucun droit.

Après la réforme démocratique, un million de serfs libérés sont devenus les maîtres et ont recouvré leur liberté personnelle. Avec le soutien du gouvernement central et celui des autres provinces et régions autonomes, la population tibétaine s'est livrée, avec une chaleur sans précédent dans l'Histoire, à la construction de sa région, de sorte que le Tibet a connu un bond dans son développement politique, économique et culturel. Rien que ces 30 dernières années, les revenus nets moyens des paysans et des pasteurs au Tibet ont augmenté de 18 fois et leur niveau de vie s'est nettement amélioré.