La Chine est confiante dans la lutte contre la crise financière
2009-03-06 20:20:19 cri



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Sous l'impact de la crise financière internationale, les Chinois auront été confrontés lors de ces six derniers mois à de nombreux problèmes, comme la réduction de leurs revenus ou encore à un chômage en hausse. Le gouvernement chinois a ainsi dû relever toute une série de défis : ralentissement de la croissance économique, situation critique en matière d'emploi ou encore difficultés de production et de fonctionnement dans de nombreuses entreprises. Principale priorité pour le gouvernement chinois : trouver des moyens pour faire face à la crise et pour assurer une croissance économique « stable et relativement rapide ».

Pour cela, la Chine a lancé une politique financière plus volontariste et une politique monétaire plus souple. Un plan d'investissement, on se rappelle, d'un montant de 4 000 milliards de yuans, environ 461 millions d'euros, a également été mis en place. Et toute une série de mesures et de politiques ont été lancées. Objectif : relancer dix secteurs-clés de l'industrie chinoise : sidérurgie, textile, automobile... entre autres.

Toutes ces mesures ont été approuvées et saluées par les députés de l'Assemblée populaire nationale et par les membres de la Conférence consultative politique du peuple chinois, réunis actuellement en session annuelle, à Beijing. Qi Xiaojing est une députée de l'Assemblée populaire nationale chinoise. Elle est également responsable d'une grande entreprise textile :

« Le secteur textile se trouve dans une situation difficile. Le plan de relance visait directement le secteur. L'industrie textile constitue un pilier traditionnel de l'économie nationale et qui concerne directement le bien-être de la population. C'est aussi un secteur particulièrement important en matière de compétitivité internationale. Le textile joue un rôle très important dans la prospérité du marché, l'accroissement des exportations, la hausse du nombre d'emplois ou encore les revenus des paysans. Toutes ces fonctions revêtent une importance capitale pour l'industrie textile. Nous tous, députés, sommes tous d'accord pour donner à l'industrie textile une place importante dans l'économie nationale, afin d'assurer un développement sain du secteur. »

Qi Xiaojing a également rappelé que l'industrie textile chinoise est gravement touchée par la crise financière internationale. Depuis 2008, les commandes en provenance des marchés européens et américains se sont réduites comme peau de chagrin et les prix des produits ont chuté de façon considérable.

Aujourd'hui, ce sont ainsi les deux tiers des entreprises textiles chinoises qui soit ont fait faillite, soit ont des difficultés pour maintenir un fonctionnement normal.

Le plan de relance du gouvernement permet cependant de fournir aux entreprises un appui politique pour relâcher la pression financière qui pèse sur eux. Il permet également d'accélérer la remise à niveau technique et d'accroître la compétitivité de ces entreprises. Les entreprises textiles chinoises se disent ainsi confiantes dans leur capacité de sortir de la crise et de maintenir un développement relativement rapide.

Une confiance liée aux mesures de relance, qui ont commencé à donner leurs premiers résultats. Les détails avec Zhang Ping. C'est le directeur de la Commission nationale du développement et de la réforme. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse qui se tenait vendredi à Beijing. On l'écoute :

« Je pense que les mesures qui ont été appliquées sont énergiques et efficaces. Certains chiffres montrent un arrêt de la baisse et un redressement, que ce soit pour les produits à exporiter en gros volume ou pour les produits textiles en particulier. Quant aux prix des produits, certains se stabilisent, d'autres augmentent. En revanche, nous ne devons pas faire preuve de négligence. Nous devons suivre de près l'évolution de la situation. Nous sommes confiants dans la lutte que nous menons contre la crise financière. »

Dans le rapport d'activité du gouvernement qu'il a détaillé jeudi, le Premier ministre chinois Wen Jiabao l'a répété : affronter la crise et maintenir la croissance constitue la tâche prioritaire du gouvernement chinois pour cette année. Il a également souligné que le maintien du développement socio-économique chinois restait une tâche fondamentale et de longue halaine. « Nous avons pleinement confiance dans notre aptitude à surmonter les difficultés et à relever les défis et nous possédons les moyens et les capacités d'atteindre nos objectifs », a indiqué Wen Jiabao.

L'agriculture occupe une position fondamentale, elle aussi, dans l'économie chinoise. Cette année, le gouvernement chinois a ainsi décidé d'allouer 710 milliards de yuans ?environ 82 milliards d'euros- au secteur. 710 milliards de yuans, c'est 120 milliards de yuans de plus par rapport à l'année passée. Une mesure gouvernementale qui non seulement bénéficie à quelques 700 millions de paysans chinois, mais qui a également rassuré les chefs d'entreprises en milieu rural. Liu Yonghao est membre de la CCPPC, la Conférence consultative politique du peuple chinois. C'est le responsable de la plus importante entreprise privée agroalimentaire du pays, New Hope Group. Liu Yonghao :

« On s'inquiétait de la réduction éventuelle des investissements du gouvernement dans l'agriculture, à cause de la réduction des recettes de l'Etat et de la récession économique. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit. Les investissements sont encore plus importants. Nous en sommes très satisfaits. D'ailleurs, le gouvernement poursuivra sa politique de prix minimum garanti pour l'achat de céréales par l'Etat. La politique de subventions pour assurer la mécanisation et les travaux fondamentaux dans les champs sera également poursuivie. Nos amis agriculteurs y voient un espoir. Ils ont le sentiment que le gouvernement se soucie des régions rurales et soutient les paysans. C'est un grand encouragement pour nous. »

Et Liu Yonghao a même des projets pour cette année. Grâce aux politiques du gouvernement, il prévoit même d'agrandir son entreprise. Avec une ambition : permettre à davantage de paysans de trouver un emploi.

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