C'est pour concrétiser les accords d'achat conclus entre le Premier ministre chinois Wen Jiabao et la partie européenne lors de son « voyage de confiance » effectué au mois dernier en Europe que la délégation chinoise pour le Commerce et les Investissements effectue à l'heure actuelle une visite en Europe. Une centaine d'entreprises chinoises participent à cette délégation et elles travaillents dans les domaines comme la fabrication mécanique, l'électronique, les automobiles, les télécommunications mobiles et leurs hautes téchnologies concernées ainsi que le commerce du service. Le ministre chinois du Commerce Chen Deming a déclaré devant notre micro :

« La visite de la délégation d'achat en Europe a plusieurs sens. Tout d'abord, transmettre notre confiance à l'Europe pour montrer que nous persévérer dans l'ouverture commerciale et que nous nous opposons au protectionnisme. Ensuite, nous pouvons utiliser cette occasion pour rajuster la structure, transformer le mode de croissance et importer des techniques, des équipements et du service dont nous avons besoin. C'est ainsi que nous pouvons combiner, d'une façon organique, le raffermissement de la confiance de tous et notre restructuration. »

Enfin, 36 entreprises en provenance de la Chine ont signé, à Berlin, avec la partie allemande, les contrats d'achat et les accords de coopération, dont la valeur totale a dépassé 10 milliards de dollars, et les principaux produits sont concentrés dans des domaines tels que la fabrication mécanique, l'électronique, les automobiles, le textile, la médecine, la fabrication du papier et le service. Chen Deming a estimé que cela montre pleinement la position claire du gouvernement chinois de s'opposer, par des actions concrètes et dans le contexte difficile de la présente crise financière, au protectionnisme commercial, et de lutter avec l'Europe contre la crise.

L'idée d'ouverture du gouvernement chinois et l'attitude active et responsable qu'il a adoptée pendant la crise ont été hautement appréciées par les milieux économiques allemands. Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg, ministre allemand de l'Economie et des Technologies, a estimé que le degré d'ouverture du marché chinois s'est beaucoup élevé et que l'achat chinois est favorable à l'approfondissement de la coopération économique et commerciale bilatérale sino-européenne et à la lutte commune contre l'actuelle crise financière internationale. Ecoutons M. Guttenberg :

« Les gouvernements allemand et chinois ont pris, tous les deux, des mesures rapides et énergiques pour faire face à la crise financière, mais il est impossible de rehausser tout à fait la demande du marché mondial de faiblesse en comptant seulement sur des projets de relance économique de certains pays particulers. Renforcer des échanges économiques et commerciaux bilatéraux entre l'Allemagne et la Chine possède alors une significations importante. La délégation d'achat de la Chine a transmis, lors de cette période difficile, une confiance et un signal positif, tandis que le protectionnisme est une réponse tout à fait erronée à la crise financière. A cet effet, les deux pays se sont décidés à promouvoir en commun les pourparlers du cycle Doha de l'Organisation mondiale du Commerce pour empêcher la tendance du protectionnisme dans l'élaboration des politiques et dans l'application des plans économiques. »

Le gouvernement chinois veille pour le moment à augmenter la demande intérieure pour faire face à la crise financière. Des projets de relance sortis à cet effet dans des secteurs clés comme les automobiles, la sidérurgie, l'informatique, l'industrie légère et la pétro-chimie fourniront un plus vaste espace à la coopération entre les entreprises chinoises et allemandes dans des domaines concernés. M. Cao Guobing, économiste de la Société anonyme par actions des locomotives du nord de Chine, a estimé que les mesures d'achat apporteraient, aux entreprises des deux pays, des avantages réciproques sur le principe de gagnant-gagnant.