Première mission de protection pour la flotte chinoise dans les eaux somaliennes
2009-01-07 17:59:04 cri



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La marine chinoise, composée de deux contre-torpilleurs et d'un bâtiment de ravitaillement, est arrivée dans le golf d'Aden et les eaux somaliennes. Elle a commencé mardi à 11 heures (heure locale) sa première mission de protection maritime. Les bâtiments de guerre de la marine chinoise ont escorté quatre navires de commerce chinois jusqu'à l'entrée du golfe Babel Mandab après un parcours d'environ 550 miles.

Depuis son départ de Sanya le 26 décembre dernier, un port de l'île de Hainan, la flotte chinoise est arrivée le 6 janvier au petit matin sur le théâtre des opérations, après 11 jours et 11 nuits de navigation. Les premiers navires de commerce battant pavillon chinois à avoir été escortés sont le Hani, le Jinhe, le Aoxiang du Hebei et le Guanyin. Ce dernier est un bateau de Hong Kong. Les quatre navires ont quitté le golf d'Aden à la suite des deux contre-torpilleurs.

Le commandant du contre-torpilleur Haikou, Hu Weihua, a annoncé que cette mission de protection prendrait fin le 8 janvier. On l'écoute :

« Notre mode de protection a consisté à diviser les navires en deux groupes, qui ont été placés respectivement sous la protection des anti-torpilleurs Wuhan et Haikou. Les deux bâtiments de guerre sont arrivés séparément au point de rencontre. Nous avons été suffisamment préparés. Nous avons la capacité, la confiance et la détermination nécessaires pour accomplir cette mission de protection de navigation maritime. »

Le golf d'Aden se trouve entre la Somalie et la Péninsule d'Arabique, et constitue la « voie d'or » reliant l'Europe à l'Asie, avec la Mer rouge et le canal de Suez. Il s'agit d'une voie incontournable pour passer de l'Océan indien à la Méditerranée. Ces eaux occupent une position charnière pour la navigation internationale, avec chaque année plus de 1 000 navires de commerce chinois passant par là.

Après l'accomplissement de sa mission, la marine chinoise continuera à croiser dans les eaux du golfe pour protéger d'autres navires, selon un arrangement déjà planifié. A compter du 6 janvier, le ministère chinois des Communications et des Transports recevra les requêtes des navires chinois qui demanderont une protection. Le porte-parole de ce ministère, M. He Jianzhong, a déclaré aujourd'hui qu'entre le 6 et le 10 janvier, 15 bateaux chinois avaient déjà présenté une demande d'escorte. On écoute He Jianzhong :

« Entre le 6 et le 10 janvier, 15 bateaux ont présenté leur demande à l'Association chinoise des armateurs ou au Centre de fouille sous-marine et de secours maritime de Chine. Conformément aux règlements, nous assurerons la coordination des opérations mais surtout la transmission d'informations pour que nos navires de commerce puissent être informés en temps voulu et jouissent des secours le cas échéant. »

Un officiel du ministère chinois des Communications et des Transports a fait remarquer que la protection de la vie des membres d'équipage et des marchandises des compagnies de navigation maritime relevait de l'Etat et ne s'assimilait pas à une activité commerciale. Il est donc hors de question que les navires protégés et leurs armateurs paient en retour de la protection offerte. La protection de la marine chinoise couvre essentiellement les bateaux des compagnies chinoises ou ceux des compagnies à capitaux chinois, auxquels s'ajouteront des navires transportant du matériel humanitaire des organisations onusiennes, comme la FAO, et les navires des régions administratives spéciales de Hong Kong, de Macao, ainsi que de la région de Taiwan. Quant aux demandes de protection formulées éventuellement par des bateaux étrangers, la partie chinoise se réserve la décision en fonction des circonstances.

A ce propos, on écoute le spécialiste militaire de l'Université de Défense nationale de Chine, Wang Baofu :

« La décision sera prise en fonction des circonstances réelles. Cela dépendra du nombre de nos navires qui croisent dans ces eaux et qui auront besoin d'une protection, mais aussi de la disponibilité de nos bâtiments de guerre. Si nos bâtiments de guerre sont libres, je pense qu'ils offriront leur aide si les circonstances le permettent. »

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