La Banque mondiale affiche son optimisme quant au développement de l'économie chinoise
2008-11-25 18:37:23
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La Banque mondiale a rendu public mardi à Beijing son dernier « Rapport trimestriel sur l'économie chinoise ». Selon ce rapport, le taux de croissance économique de la Chine atteindra cette année 9,4%, contre 11,3% l'année dernière. En ce qui concerne le taux de croissance de la Chine pour l'année 2009, les prévisions ont été ramenées de 9,2% à 7,5%. En dépit de ce réajustement, un responsable de la Banque mondiale a affiché son optimisme quant au développement de l'économie chinoise. Il a affirmé qu'en comparaison avec les autres grands Etats, les perspectives pour la Chine semblent toujours encourageantes.
Rappelons qu'au début de l'année, la Banque mondiale avait prévu une croissance de 9,8% pour 2008. Mais compte tenu des conséquences négatives de la crise financière mondiale sur la Chine, la Banque mondiale a modifié ses prévisions. Louis Kuijs est économiste senior de la Banque mondiale ; c'est l'auteur du Rapport trimestriel. Il a déclaré que, jusqu'ici, les retombées de la crise financière et économique internationale sur l'économie chinoise demeuraient toujours en deçà des limites du contrôlable. Nous l'écoutons :
« Le système financier chinois est relativement isolé du système financier mondial. C'est la raison pour laquelle l'économie chinoise n'a pas été touchée de plein fouet par la crise financière. Mais étant donné que l'économie chinoise s'ouvre sur le monde extérieur, l'agitation financière mondiale a affecté la Chine dans une certaine mesure. »
Le rapport de la Banque mondiale indique que les principales destinations des exportations chinoises ressentent déjà les effets de la crise financière, ce qui diminuera leurs demandes intérieures, et l'exportation chinoise en pâtira. L'économiste senior de la Banque mondiale Louis Kuijs a notamment annoncé ceci :
« La Banque mondiale prévoit qu'en 2009, le niveau mondial des importations baissera pour le première fois depuis 1982, ce qui signifie, pour la Chine, que la demande globale diminuera. »
L'année prochaine, toujours selon les prévisions de la Banque mondiale, le taux de croissance mondial sera de 1% environ. Il ne redécollera qu'en 2010. Parallèlement, pour la première fois depuis plus de 20 ans, les importations mondiales connaîtront une croissance négative.
Le rapport de la Banque mondiale apprécie beaucoup le rôle de stimulation économique des mesures macroéconomiques adoptées récemment par le gouvernement chinois. Le 9 novembre, la Chine a publié un plan de relance économique d'un montant de 4 000 milliards de yuans (plus de 400 milliards d'euros), qui s'accompagne de dix mesures pour élargir la demande intérieure. Le rapport de la Banque mondiale estime que la plupart de ces mesures mettent l'accent sur la nécessité d'accroître les dépenses publiques et que ce sera l'élément décisif pour le maintien d'une croissance saine de l'économie chinoise l'année prochaine. A ce sujet, David Dollar, le directeur du Bureau chinois de la Banque mondiale, a déclaré ceci :
« Nous accueillions très favorablement les dix mesures de stimulation financière du gouvernement chinois. En appliquant ces dix mesures, la Chine parviendra à maintenir la croissance saine de son économie en 2009. »
Le rapport de la Banque mondiale prévoit que les dépenses directes engagées majoritairement par le gouvernement entraîneront une hausse du PIB de la Chine de plus de 4%. Autrement dit, la moitié de la croissance économique proviendra des dépenses directes des pouvoirs publics.
Cette année, le déficit chinois représente 0,4% du PIB du pays. Ce chiffre atteindra l'année prochaine 2,6%, du fait de l'augmentation des investissements gouvernementaux. Toutefois, il demeurera en deçà des limites du contrôlable.
Le chef du Bureau chinois de la Banque mondiale, David Dollar, a affirmé qu'en 2009, un taux de croissance de 7,5% pourra satisfaire la demande de travail. Nous l'écoutons :
« Pour satisfaire le marché de l'emploi, je ne pense pas qu'il faille un taux de croissance miraculeux. Les emplois nouvellement créés par le secteur de l'industrie lourde, qui est concerné par le réajustement de la politique, ne seront pas nombreux. Je crois qu'un taux de croissance de 7,5% pourra parfaitement satisfaire la demande du marché de l'emploi l'année prochaine. »