Hu Jintao entame sa tournée en Amérique latine et en Europe
2008-11-14 20:04:43
cri
Les Etats-Unis, le Pérou, le Costa-Rica, Cuba et la Grèce... Le calendrier de Hu Jintao pour les jours à venir est bien rempli. Le président chinois a quitté Beijing aujourd'hui vendredi, pour deux semaines de visites à l'étranger. Durant le voyage, Hu Jintao participera notamment au Sommet du G20, consacré à la crise financière, et qui aura lieu à Washington, aux Etats-Unis. Il prendra part également au Sommet des dirigeants de l'Apec ?la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique- qui se tiendra à Lima, la capitale du Pérou. Le Pérou, où il sera également en visite officielle, tout comme à Cuba, au Costa-Rica ou encore en Grèce.
Cette série de visites à l'étranger du plus haut dirigeant chinois sera l'occasion non seulement de faire part des points de vue de la Chine sur les principaux dossiers internationaux, comme la crise financière. Mais ces rencontres permettront également de dessiner les futures orientations des coopérations bilatérales entre la Chine et les pays visités.
Washington, on l'a dit, sera la première étape du voyage de Hu Jintao. Il y participera au Sommet du G20 sur la crise financière, qui s'ouvrira demain samedi. Les attentes, dans le monde, sont évidemment à la hauteur des enjeux. Tout le monde s'attend à ce que les principaux pays développés et les principaux pays en voie de développement prennent des mesures communes non seulement pour « sauver le marché », mais également pour que la refonte des règles du système financier international, discutée pendant le sommet, se concrétise.
La position et l'attitude de la Chine, en tant que plus grand pays en voie de développement, fera l'objet évidemment d'une grande attention. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafei, a révélé jeudi à RCI la position que la Chine défendra lors du Sommet du G20. He Yafei :
« Nous devons accorder une grande importance à la situation des pays en voie de développement et notamment des pays les moins développés. Nous insisterons aussi sur le fait que les différentes parties doivent prendre leurs responsabilités. Par exemple, les principaux pays développés devraient refléchir, lorsqu'ils appliquent leurs politiques macroéconomiques, sur les effets de ces politiques sur l'économie mondiale et sur les autres pays, en particulier sur les pays en voie de développement. »
Pour He Yafei, tous les acteurs des discussions se doivent de se pencher sur cette réforme du système financier international dans une attitude d'ouverture. Cette réforme ne pourra pas réussir du premier coup, selon le vice-ministre, mais les différentes parties, assure-t-il, se doivent de réfléchir sur le long terme. He Yafei:
« La Chine espère qu'on puisse arriver, après de nombreuses consultations, à une réforme totale et efficace du système financier international, pour arriver à créer, au final, un système juste, équitable, tolérant et ordonné. Cela nécessite des efforts sérieux de toutes les parties présentes. »
Du 22 au 23 novembre, la 16e réunion informelle des dirigeants de l'Apec aura lieu au Pérou. L'Apec, on le rappelle, c'est la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique. Quelle sera la position de la Chine ? Eléments de réponse avec He Yafei :
« Lors de cette réunion, le président Hu Jintao présentera les avis et les recommandations de la Chine sur l'actuelle situation économique et financière au niveau mondial, mais également sur la sécurité des approvisionnements en céréales ou encore des approvisionnements énergétiques. Tout cela, parmi d'autres sujets, qui seront également abordés par Hu Jintao. Il avancera également des propositions concrètes pour stimuler la coopération au sein de l'Apec, et cela, dans différents domaines. Et lors du dialogue entre les dirigeants et des représentants du Conseil de consultations industrielles et commerciales de l'Apec, le président Hu Jintao procédera, en profondeur, à des échanges de vues avec les milieux industriels et commerciaux, sur des problèmes économiques et financiers auxquels les différentes parties accordent une grande attention. »
Mais la visite de Hu Jintao, on l'a dit, ne se résumera pas à la participation à ces deux sommets. Il se rendra au total dans trois pays latino-américains, ainsi qu'en Grèce. Des étapes également très importantes.
Prenons le cas par exemple du Costa-Rica. Un pays avec lequel la Chine vient à peine, l'année passée, d'établir des relations diplomatiques. Mais en l'espace d'un peu plus d'un an seulement, eh bien les échanges et la coopération entre les deux pays, que ce soit au niveau économique, commercial ou encore culturel, se sont dévéloppés très rapidement.
Tellement que, selon le ministère chinois des Affaires étrangères, Chine et Costa Rica signeront, durant la visite de Hu Jintao, de nombreux accords de coopération ?en matière d'économie, de commerce, de finance, d'énergie, d'éducation, de science ou encore de technologie-, pour matérialiser une coopération qui soit bénéfique pour les deux pays.
Les deux autres pays latino-américains dans lesquels le président chinois se rendra -Cuba et le Pérou- sont de vieux amis de la Chine dans la région. La visite de Hu Jintao sera l'occasion de renforcer encore plus la traditionnelle coopération amicale entre la Chine et ces deux pays.
La Grèce, ce sera la dernière étape du voyage de Hu Jintao. C'est la deuxième visite d'un président chinois en Grèce. Et ce sera, pour Hu Jintao, une première depuis qu'il assume le poste de Président de la république. Une visite qui sera certainement l'occasion d'approfondir encore la politique chinoise de « partenariat stratégique global » entre la Chine et la Grèce.