Dialogue Asie/Moyen-Orient (AMED) : les pays participants s'engagent à approfondir leurs relations au niveau politique, économique et culturel
2008-04-07 16:35:47
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La deuxième édition du Dialogue Asie/Moyen-Orient (AMED) qui a duré deux jours s'est clôturée le 6 avril à Charm el-Cheikh, en Égypte. La paix et le développement durable constituent, selon la nouvelle conjoncture historique, les objectifs communs pour les régions de l'Asie et du Moyen-Orient , a-t-on révélé lors d'une déclaration publique à l'issue des travaux. Lors de la rencontre, les pays participants se sont engagés à approfondir leurs relations politiques, économiques et culturels.
Près de 50 pays d'Asie et du Moyen-Orient ainsi que des organisations internationales ont tenu des discussions approfondies sur des projets de coopération entre les deux régions. Ayant pour thème « Partenariat en action vers un meilleur avenir », cette édition de l'AMED avait pour objectif de renforcer le dialogue et la coopération entre l'Asie et le Moyen-Orient. Lors de la déclaration de clôture de l'AMED, les deux parties ont souligné l'importance de l'indépendance, l'autonomie, l'intégrité territoriale ainsi que du principe de non-intervention mutuel. Ils appellent donc à renforcer les relations pacifiques, amicales et harmonieuses entre les pays, afin de garantir la paix, la stabilité et la prospérité économique régionales et mondiales.
La nouvelle conjoncture historique mondiale, selon laquelle le monde évolue de manière multilatérale, dans un contexte de globalisation et d'intégration régionale, a non seulement offert à l'Asie et au Moyen-Orient des opportunités uniques et enrichissantes, mais a également confronté les deux régions à de grands défis. Comme l'objectif commun des deux partie se résume à pacifier les relations et renforcer le développement durable, les participants ont été d'avis d'oeuvrer ensemble dans divers domaines, suivant trois étapes.
Premièrement, il faut s'assurer que la stabilité et la sécurité deviennent viables dans la région. La stabilité est une condition préalable au développement, a-t-on souligné.
Les représentants d'Asie et du Moyen-Orient se sont penchés sur les conflits fiévreux de la région: le conflit palestino-israëlien, la crise irakienne et la question nucléaire de la péninsule coréenne qui touchent la stabilité et la sécurité de la région. Ces dernières années, de nouveaux problèmes de sécurité tels que le terrorisme et les crimes transnationaux sont devenus encore plus préoccupants. Le chef de la délégation chinoise et Vice-ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a appelé les pays des deux régions à régler leurs différents pacifiquement, par voie de dialogues et de consultations, et à renforcer leurs relations de confiance, tout en développant leurs avantages mutuels de manière équitable ainsi que leur coopération en vue de créer un environnement sécuritaire.
Deuxièmement, il faut permettre le développement de coopérations économiques entre les pays, bénéficiant à tous. La plupart des pays d'Asie et du Moyen-Orient sont en voie de développement. Ces derniers connaissent majoritairement les mêmes difficultés. Néanmoins, les deux régions disposent d'une importante complémentarité au niveau des ressources, du marché et de la structure industrielle, et encore plus au niveau de la potentialité de coopérations commerciales, financières, énergétiques et touristiques. À l'heure actuelle, les réserves de devises étrangères des deux régions combinées se chiffrent à 4000 milliards de dollar US. Ceci permet donc de pourvoir à des investissements mutuels entre les deux parties.
Les participants de la réunion ont souligné en outre que le capital humain, en terme de connaissances et de formations, constitue un important facteur de développement. Il faut donc intensifier la coopération de la formation intellectuelle des deux régions. Aujourd'hui, grâce au dialogue d'Asie/Moyen-Orient, un centre de formation professionnelle régionale en Jordanie et un centre de formation régionale du personnel d'administration publique au Qatar ont été créés.
Troisièmement, il faut promouvoir un dialogue pacifique entre les différents pays et régions au sujet de la civilisation et de la religion. Les participants ont déclaré que ce facteur avait été trop souvent négligé par le passé. Une certaine carence au niveau de la connaissance mutuelle entre les différentes civilisations et religions ont causé un sentiment d'incompréhension, qui a ensuite provoqué des divergences, voire même des conflits. Ces pays devraient aujourd'hui profiter de leurs différences cultuelles et approfondir les dialogues entre les différents acteurs de la civilisation et de la religion afin de promouvoir les différences culturelles et sociales, tout en élevant le niveau d'ensemble.
L'opinion publique estime que l'Asie et le Moyen-Orient sont deux régions émergentes du monde, jouant un rôle primordial sur la scène mondiale. Mener un dialogue soutenu et régulier entre les deux régions favorisera la paix et le développement régional et mondial, a-t-on conclu