La population irakienne croupit toujours dans la misère cinq ans après l'occupation américaine
2008-03-18 16:41:31
cri
Le 20 mars 2003, s'appuyant sur sa supériorité militaire incontestable, l'armée coalisée américano-britannique a déclenché la guerre contre l'Irak. Un mois après, les troupes américaines ont réussi à contrôler pour l'essentiel tout le territoire irakien. Les Etats-Unis ont atteint ainsi leur objectif de renverser par la force le régime de Saddam Hussein. Cependant, cinq ans après l'occupation irakienne, la situation irakienne, au lieu d'évoluer vers la tranquillité, la sérénité et l'aisance se dégrade toujours et règne partout dans ce pays le marasme et le dénuement. Le 17 mars, dans un rapport publié par la Croix Rouge internationale, il est notamment indiqué que l'Irak figure toujours parmi les régions où l'état d'humanisme s'avère le plus désastreux dans le monde. Cinq ans après la guerre, les Irakiens vivent toujours dans un état de dénuement total, souffrant de la pénurie et du combustible et de l'électricité sans parler de la chaleur caniculaire en été et du froid en hiver. Dans les rues à Bagdad, les ordures s'amoncellent et l'odeur nauséabonde qui s'en dégagent s'étend au-delà des pâtés de maisons. Les habitants manquent de quasiment tous les objets de première nécessité de l'eau propre au gaz et à l'essence. La guerre a détruit les infrastructures de base tandis que l'occupation par des troupes étrangères a débouché sur une détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays. La guerre et les conflits de violence incessants ont privé les civils irakiens de la sûreté et des services sociaux élémentaires en les plongeant dans une situation de vie extrêmement difficile. Pour remédier à cet état de choses seront nécessaires de nombreuses années d'efforts et des milliers de milliards de dollars. Dans les agglomérations irakiennes, la situation sécuritaire se dégrade et partout font défaut des installations de services et de vie. A l'approche de l'arrivée d'un nouvel été brûlant, beaucoup d'Irakiens s'affairent pour se procurer de l'électricité. Faute des moyens de payer les frais d'électricité trop chers alimentée par des centrales privées, nombreux d'entre eux se voient obligés de vers le pot-de-vin aux commis des centrales gouvernementales. En Irak se répand une plaisanterie et selon laquelle un gamin fait part à sa mère que son père a été électrocuté en réparant des câbles. En apprenant cette triste nouvelle, sa mère répond qu'on a de l'électricité enfin de compte. Adil Hammed, un responsable du ministère de l'Electricité a reconnu que les grandes villes comme Bagdad souffrent toutes de la pénurie d'électricité à cause des réseaux d'alimentation sérieusement endommagés. Il a prévu que durant cet été, les coupures d'électricité seraient encore plus fréquentes. Par souci de leur subsistance, nombreux sont des Irakiens qui sollicitent l'aide des milices et d'autres éléments armés car dans les régions démunies, ces derniers et des groupements de charité qui les soutiennent ravitaillent aux populations en denrées et combustible et offrent des services dont l'évacuation des ordures ménagères. Bien que ces gestes contribuent à résoudre temporairement les problèmes de la vie quotidienne pour certains Irakiens, ils risquent d'entraîner de multiples facteurs d'instabilité ultérieurement. En analysant l'actuelle situation irakienne, des observateurs ont fait remarquer que le plan du gouvernement irakien pour stabiliser et développer l'économie ne pouvait être réalisé au temps prévu du fait que les infrastructures de ce pays ont été réduites à néant et des conflits de violence qui ne cessent de se produire après la guerre déclenchée par l'administration Bush. Au moment où la guerre irakienne a éclaté cinq ans, la communauté internationale s'est rendue de plus en plus claire des conséquences désastreuses de cette guerre. Des manifestions de protestation imposantes ont lieu de part et d'autre dans le monde. Le 15 mars, plus de dix mille Américains sont descendus dans les rues à Los Angeles en signe de protestation. Les manifestants ont demandé à l'administration Bush de mette sans délai un terme à l'occupation irakienne. Le même jour, au Royaume uni a eu lieu également une grande manifestation anti-guerre. Les manifestant ont exigé du gouvernement anglais de retirer le plus tôt possible les soldats anglais de ce pays. Le leader d'un Parti d'opposition a même accusé l'ancien Premier ministre, Tony Blair, d'avoir commis le crime de guerre. Ces derniers jours, des manifestations de tailles différentes se sont produites également au Canada, en Suède, au Danemark, en Norvège et dans d'autres pays occidentaux. Selon des estimations, pendant les jours aux alentours du 5ème anniversaire de la guerre irakienne, 3000 manifestations de ce genre ont été, sont et seront organisées dans le monde entier avec la participation de 36 millions de personnes environ.