Nicolas Sarkozy en visite aux Etats-Unis
2007-11-07 15:48:58 cri

Le président français, Nicolas Sarkozy, a entamé le 6 novembre, sa première visite officielle aux Etats-Unis. Durant cette visite de deux jours, Sarkozy devra mettra l'accent sur l'assouplissement des relations franco-américaines, refroidies depuis l'intervention américaine en Irak.

Tout le monde se rappelle qu'en 2003, lorsque les Etats-Unis déclenchèrent la guerre en Irak, Jacques Chirac, alors président de la République, s'était farouchement opposé à cette action américaine, tant et si bien que les relations bilatérales s'étaient fortement tendues. Malgré certaines améliorations, les relations entre les deux pays étaient encore relativement fraîches.

Sarkozy veut remédier à cela et marque son désir de rapprochement avec Washington. Il a indiqué que l'amitié entre la France et les Etats-Unis était « profonde et cordiale ». Après son élection à la présidence française, il a souligné, à maintes reprises, que l'amitié américaine était digne de confiance et qu'en cas de besoin, la France se tiendrait toujours aux côtés des Etats-Unis.

En fait, depuis son arrivée à l'Elysée, Nicolas Sarkozy oeuvre pour remettre sur les bons rails les relations entre Paris et Washington. L'été dernier, Sarkozy a passé ses vacances dans l'état du New Hampshire, aux USA. Le président français avait alors été invité à déjeuner par le président américain George W. Bush. Avant cette visite officielle aux Etats-Unis, l'Elysée avait déclaré sans ambiguïté que cette visite annoncerait la « réconciliation » de la France et des Etats-Unis.

Outre les relations bilatérales, un autre thème alimentera les discussions. Il s'agira de parler des positions à adopter quant au problème du nucléaire iranien.

Les analystes ont constaté que sous la présidence de Jacques Chirac, le gouvernement français préconisait toujours des solutions politiques et soutenait l'Union Européenne pour des négociations avec l'Iran. A ce propos, le président Sarkozy a durci le ton. Dans son discours prononcé le 25 septembre à l'Assemblée générale des Nations Unies, il a clairement déclaré qu'il fallait être intransigeant afin de résoudre le problème du nucléaire iranien. Pour la France, il est absolument inconcevable que l'Iran possède des armes nucléaires. Pour l'Iran, une seule voie possible, ne pas se doter d'armes nucléaires, ou alors cela signifierait s'exposer à une intervention militaire. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a même laissé entendre, que la communauté internationale devait se préparer au pire des cas, en clair à un contexte de guerre. Washington a formulé le mois dernier de nouvelles mesures de sanction contre l'Iran, qui ont été bien accueillies de la part du gouvernement français. Ce dernier a d'ailleurs persuadé les autres pays membres de l'Union européenne d'imposer des « sanctions supplémentaires » à l'Iran en demandant aux entreprises et aux établissements financiers européens de diminuer voire de cesser leurs investissements en Iran.

Selon certains médias, le durcissement de la position de la France à l'égard de l'Iran a été en partie motivé, par un souci de rapprochement avec les Etats-Unis.

Les deux gouvernements français et américains se retrouvent devant un dilemme sur l'Iran. Ils savent qu'un règlement politique demandera beaucoup de temps. Quant au recours à la force, il est nécessaire de tenir compte toutes les conséquences possibles et d'agir avec la plus grande circonspection. En conséquence, Washington éprouve le désir d'entamer la coopération avec les pays de l'Union européenne afin d'augmenter la pression sur l'Iran. Dans un tel contexte, le durcissement de la position française sur la question du nucléaire iranien est évidemment très appréciée par l'administration Bush. Et cela aidera aussi à réparer par la même occasion de rapprocher Paris et Washington.

Au cours de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, les dirigeants des deux pays aborderont d'autres sujets. Il sera certainement question de la situation en Afghanistan, des rapports entre la France et l'OTAN ainsi que l'indépendance du Kosovo.

La politique proaméricaine dont fait montre le président Sarkozy a été raillée par certains en France. Sarkozy a été l'objet de nombreuses caricatures, el le montrant « en caniche » du président Bush.

Les observateurs américains ont indiqué toutefois que Nicolas Sarkozy persisterait dans la défense des intérêts français, bien que ce dernier proclame haut et fort sa volonté de rapprochement avec les Etats-Unis. L'ambassadeur de France à Washington a déclaré que Nicolas Sarkozy voulait dire aux Américains que la France et les Etats-Unis sont des alliés, et que cette alliance devait être honorée. Paris et Washington peuvent avoir des avis divergents mais ils ne doivent pas rompre les dialogues pour autant mais plutôt entamer des discussions sur ces divergences.

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