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Le Quartet, composé des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations-Unies, s'est rallié, dimanche 23 septembre, au projet américain de conférence internationale destinée à dessiner les contours d'un nouvel Etat palestinien. Dimanche, au siège de l'ONU, les membres du Quartet ont ainsi réaffirmé leur volonté de résoudre intégralement les divergences israélo-palestiniennes en tenant compte des intérêts des deux pays.
A l'initiative de cette réunion multilatérale, le secrétaire général des Nations-Unies. Ban Ki-moon a, en effet, souhaité organiser cette rencontre en marge de la 62e Assemblée générale des Nations-Unies. Afin de trouver, le plus rapidemnt possible, une solution à certains problèmes mondiaux. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le haut représentant de la politique étrangère et sécuritaire de l'UE, Javier Solana, la commissaire chargée des Affaires étrangères de l'UE, Benita Ferrero-Waldner, et le ministre portugais des Affaires étrangères, Luis Amado. Portugual, pays assumant la présidence tournante de l'UE, étaient présents.
Au programme de cette réunion, le rapport du nouvel envoyé spécial de l'ONU en charge du problème du Moyen-Orient et ancien Premier ministre britannique, Tony Blair. Tony Blair qui s'est déjà rendu à deux reprises au Proche-Orient depuis son entrée en fonction, en juillet dernier. Après plusieurs consultations sur la situation entre Israéliens et Palestiniens, cette rencontre se veut une préparation à la convocation de la réunion internationale, proposée par le président américain George Bush et prévue à l'automne aux Etats-Unis.
À l'issue des discussions, le Quartet a publié une déclaration commune dans laquelle il a notamment affirmé que la situation reste encore et toujours critique. Israël continue à interdire l'accès aux principaux quais de la bande de Gaza. Une zone où les attaques contre Tel Aviv se poursuivent, toujours et encore. Face à cette situation, le Quartet estime donc qu'il est impératif de fournir une assitance humanitaire et une aide d'urgence à la population palestinienne en vue de prévenir l'aggravation de la situation.
Dimanche, le Quartet s'est également prononcé en faveur à l'organisation de la conférence internationale, proposée par George Bush, pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. Organisée aux Etats-Unis, elle devrait avoir lieu en novembre. Et devrait réunir, outre les membres du Quartet, 11 pays arabes dont la Syrie.
Dans leur déclaration commune, Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU ont affirmé que la prochaine réunion devra explicitement exprimer sa volonté de venir en aide aux parties palestinienne et israëlienne. Mais aussi que toute négociation devra être entreprise en tenant compte des projets des deux pays. Et ce afin de créer un Etat palestinien stable et permettre une coexistence pacifique entre la Palestine et Israël.
Le Quartet espère que l'envoyé spécial Tony Blair, chargé par ses soins d'aider les Palestiniens à créer des institutions stables, puisse oeuvrer en commun avec les autorités palestiniennes afin de redynamiser le développement économique de ce pays, avec l'aide et le soutien de la communauté internationale.
Par ailleurs, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU ont assuré vouloir poursuivre leurs efforts pour une coordination internationale et trouver une solution aux litiges israélo-palestiniens. Et ce conformément aux résolutions prises par le conseil de sécurité de l'ONU afin de réaliser une paix juste, durable et globale dans cette région du Proche-Orient.
La veille de la réunion, B. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint aux affaires étrangères de l'ONU, avait averti le Quartet de la situation humaniaire extrêmement critique dans cette zone. Selon lui, la communauté internationale doit agir promptement pour reprendre le processus de paix palestino-israëlien. Il a ajouté que, d'après de récentes statistiques émanant de la Banque mondiale, la valeur du PIB en Palestine a chuté de 1 612 dollars par habitant, en 1999, à 1 129 dollars aujourd'hui. Quant au taux de morbidité, il a augmenté d'un tiers. Et la malnutrition touche 10 % des enfants de moins de cinq ans. L'économie de la bande de Gaza dépend de plus en plus de l'aide internationale. Par ailleurs, la violence s'accentue entre le Hamas et la Fatah. Ce qui cause, sans cesse, de nombreux morts et blessés. La semaine dernière, le gouvernement israëlien avait déclaré « entité hostile » la bande de Gaza, dont le Hamas avait pris le contrôle en juin. Et avait menacé d'y interrompre les livraisons de carburant et d'électricté. L'ONU avait alors dénoncé de tels agissements qui vont à l'encontre des lois internationales et humanitaires. Les quelque 1,4 millions d' habitants de la bande de Gaza sont, selon l'organisme international, innocents et ne devraient pas payer pour les actes d'extrêmistes. L'ONU a donc demandé au gouvernement israélien de reconsidérer sa décision.
D'autant, qu'aux dires de B. Lynn Pascoe, l'évolution de la situation dans les mois à venir sera capitale. Face à de telles circonstances, les efforts de la communauté internationale, dont ceux réalisés par le Quartet, pour améliorer la situation au Porche-Orient revêtent une signification importante.
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