Les Européens ont commencé à jouer le rôle d'intermédiaire entre le Hamas et Israël, pour parvenir à un accord d'échange de prisonniers, après le retrait de l'Egypte dans cette affaire, a annoncé lundi un adjoint du dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh.
"C'est la partie européenne qui déploie actuellement des efforts pour lancer et accélérer le processus d'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël", a confié à la presse à Gaza le conseiller politique de M. Haniyeh, Ahmed Yousef.
L'Egypte a joué les bons offices pour la mise en oeuvre d'un tel échange depuis l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, commis en juin 2006 par le Hamas et deux autres factions palestiniennes dans un raid transfrontalier.
Pourtant, l'Egypte a retiré sa mission représentative de Gaza trois mois plus tard, après que le Hamas eut pris par la force le contrôle de la bande des mains des forces fidèles au président palestinien Mahmoud Abbas, chef de file du mouvement du Fatah.
Parallèlement, M. Yousef a réaffirmé que le caporal captif était en bonne santé, en refusant toutefois de révéler davantage d'informations à ce sujet.
Préoccupé toujours par la question : "dans quelle mesure Israël pourra satisfaire aux conditions posées par le Hamas et d'autres factions palestiniennes malgré son intérêt pour réactiver le processus", M. Yousef a fait savoir qu'ils attendaient encore la réponse du côté israélien, après avoir soumis le nom de 1.000 prisonniers issus de tous les mouvements palestiniens en plus des Arabes détenus dans les geôles israéliennes. |