Le changement est radical. Le drapeau vert du Hamas qui flotte désormais sur tous les bâtiments publics a apporté un calme inconnu depuis longtemps. L'heure est à la pacification. Les Gazaouis se baignent dans la mer. La circulation est à nouveau libre, réglée par des jeunes des mosquées affublés de gilets jaune fluo. Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a fait appel à cette jeune garde pour remplacer au pied levé les fonctionnaires de police qui, pour la plupart, ont refusé de reprendre le travail.
Gaza, martyrisée par les combats qui ont fait officiellement 115 morts, souffle et reprend vie. Phénomène inhabituel, même les membres de la Force exécutive, unité paramilitaire islamique, ont retrouvé le sourire. Il n'y a plus de cagoules, plus de barrages, plus de tirs. Seul le bruit d'un drone israélien invisible dans le ciel perturbe la quiétude retrouvée.
Le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans les territoires palestiniens occupés, David Shearer, a appelé jeudi à reprendre le commerce pour améliorer la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, et en particulier à Gaza.
David Shearer a déclaré devant la presse réunie à New York que les quelques camions qui ont réussi à pénétrer dans la bande de Gaza ces derniers jours n'étaient absolument pas suffisants pour répondre aux besoins de la population.
Il faut 150 camions par jour pour poursuivre les opérations de base d'OCHA, a-t-il précisé, indiquant par exemple que 450 tonnes de farine de blé devaient être acheminées quotidiennement.
La situation est d'autant plus grave que la bande de Gaza est une zone extrêmement densément peuplée où tous les points de passage sont fermés depuis au moins une semaine.
Ces points sont essentiels, à la fois aux Palestiniens et aux Nations Unies, a insisté le chef des affaires humanitaires dans les territoires.
Il a souhaité qu'Israël fasse preuve de flexibilité alors que l'OCHA est toujours en discussion avec le gouvernement.
"Israël ne veut pas d'une crise humanitaire à Gaza", a-t-il assuré. |