Le Liban a donné aux groupes de médiation palestiniens jusqu'au milieu de la semaine pour négocier et mettre fin à l'impasse entre les troupes libanaises et une milice islamiste cachée dans un camp de réfugiés palestiniens dans le nord, a rapporté dimanche soir un site d'informations Ya Libnan.

L'armée libanaise a demandé aux combattants du Fatah al-Islam de se rendre, les accusant d'avoir attaqué les troupes libanaises la semaine dernière, selon Ya Libnan.

Les principales factions palestiniennes au Liban, dont le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, le Mouvement islamique de résistance (Hamas) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) sont appelées pour ces négociations, selon le site internet.

Depuis samedi, l'armée libanaise a encerclé le Fatah al-Islam, un groupe soupçonné d'avoir des liens avec Al-Qaïda et composé de combattants de la région.

Walid Jumblatt, un responsable de la majorité pro-gouvernementale, a annoncé la position de l'armée libanaise lorsqu'il a demandé la reddition des militants islamistes du Fatah al-Islam, qui ont attaqué l'armée dans le camp Nahr al-Bared il y a une semaine au pire moment des violences internes au Liban depuis la guerre civile de 1975-1990.

Ces deux derniers jours, la situation aux environs du camp restait calme pendant la journée, alors qu'une trêve établie depuis mardi soir a encore cours, mais des combats sporadiques ont été rapportés pour les deux nuits consécutives de samedi et de dimanche, selon les médias locaux.

Selon un accord vieux de 38 ans, l'armée libanaise ne peut pas entrer dans les 12 camps de réfugiés palestiniens installés sur son territoire.

Les affrontements entre les militaires libanais et les combattants du Fatah al-Islam ont commencé il y a une semaine, détruisant des maisons et faisant fuir de chez eux plus de 20.000 personnes parmi les 31.000 habitants du camp.