Le 1 mai, le président américain Georges W. Bush a officiellement désapprouvé le projet de financement de la guerre remis par le Congrès. Ce qui aggrave la tension entre la Maison Blanche et le Congrès pour ce qui concerne le financement de la guerre. Des analystes estiment que sur le problème du financement de la guerre, tant les Démocrates que les Républicains, vont tous faire de compromis lors qu'ils doivent mettre au point leur futur projet, en vue de maximiser les intérêts politiques dans ce débat.
Les 25 et 26 avril dernier, les deux chambres du Congrès ont adopté l'une après l'autre un nouveau projet de loi de financement. Bien que le montant du financement soit supérieur que l'administration Bush l'espère, il est annexé d'une condition, il demande à l'administration Bush de se mettre à retirer ses troupes armées de l'Irak avant le 1er octobre prochain et oeuvrer à retirer toutes les troupes américaines stationnées en Irak avant le 31 mars prochain.
Avant de soumettre le projet de loi au président Bush, le chef de la majorité au Sénat Harry Reid et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi ont demandé à plusieurs reprises au président Bush de signer ce projet de loi. Ces deux Démocrates insistent sur le fait que le présent projet de loi respecte la volonté du peuple américain de mettre fin à la guerre en Irak. Quant au président Bush, il a menacé de rejeter ce projet de loi à diverses occasions.
Après avoir opposé son veto au projet, le président américain s'est adressé à la nation dans une allocution prononcée de la Maison Blanche et retransmise en direct sur les chaînes de télévision. Dans laquelle, il a indiqué que le projet de loi demande aux troupes américaines de se retirer de l'Irak à partir du 1er octobre, mais, il ne tient pas compte de la situation. Le projet de loi « est une prescription pour le chaos et la confusion et nous ne devons pas l'imposer à nos troupes», a déclaré Georges W. Bush. Ce projet de loi aurait « fixé une échéance rigide et artificielle » pour le retrait des troupes et « il est absurde de dire aux éléments armés irakiens à quel moment vous prévoyez d'entamer le retrait, » a expliqué le chef de la Maison Blanche. Pour le président Bush, l'horaire qui fixe la date du retrait représente une horaire qui est fixée pour déclarer la défaite des troupes américaines. Il estime que ce projet de loi va imposer des conditions très rigides aux commandants des troupes américaines, ce qui signifie qu'ils seront obligés d'obéir aux opinions des hommes politiques de Washington avant de prendre des décisions pour leurs opérations militaires. Le président Bush a indiqué en même temps dans ce projet de loi, des dizaines de milliards de dépense n'ont aucun rapport avec la guerre contre le terrorisme.
De son côté, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a indiqué : « Ce que veut le président, c'est un chèque en blanc, et le Congrès ne va pas le lui faire. Elle a ajouté que le Congrès travaillerait avec Bush pour trouver un terrain d'entente, mais a souligné « le grand fossé » qui les sépare sur l'Irak.
Le chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, a estimé quant à lui que le président avait le devoir d'expliquer son plan pour terminer cette guerre de manière responsable. « Si le président croit qu'en mettent son veto à ce projet de loi, il va nous empêcher de continuer à chercher un changement de cap dans la guerre en Irak, il se trompe », a-t-il affirmé.
Pour passer outre le veto présidentiel, les Démocrates doivent réunir une majorité des deux tiers sur leur texte lors d'un nouveau vote au Congrès. Ne disposant d'une telle majorité dans aucune des deux chambres, il leur est donc difficile de passer outre le veto du président. Dans cas là, le Congrès doit avancer un nouveau projet de loi de financement de la guerre et entreprendre des débats et des votes sur ce nouveau projet de loi et le remettre enfin au président.
Des analystes estiment que lors de la mise au point du nouveau projet de loi, les Démocrates vont assouplir leur projet de loi. Quant au président Bush, il est censé de faire certains compromis.
Pour le moment, les Démocrates envisagent de fixer certains objectifs pour le gouvernement irakien dans le nouveau projet de loi, et si le gouvernement irakien ne pourront pas mettre en oeuvre ces objectifs, les troupes américaines vont se retirer de l'Irak. Cependant, en vue d'éviter au fait que le nouveau projet soit rejeté de nouveau, les Démocrates sont prêts à annuler certaines articles de restriction du premier texte.
Les Républicains ont eux aussi font preuve de certains compromis. Une partie des Républicains ont fait savoir qu'ils vont soutenir le fait de fixer certains objectifs au gouvernement irakien. Le leader républicain au Sénat Mitch McConnell a indiqué que certains Républicains estiment que le fait de fixer certains objectifs raisonnables au gouvernement irakien est bénéfique.
Les analystes estiment qu'aucun des deux partis ne veulent endosser les responsabilités de toutes les conséquences causées par le retard du financement militaire. Donc, il est impératif de faire des compromis. Le président a déjà souligné la nécessité d'agir vite, car a-t-il expliqué, sans une loi de financement de la guerre, les forces armées devront envisagées de réduire leurs achats ou réparations d'équipements. |