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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, a confirmé ce dimanche 8 avril que l'Iran avait refusé que l'avion du Premier ministre irakien, Nuri Al-Maliki, survole son territoire. Il a précisé qu'il s'agissait d'un problème technique régulier, et non d'un malentendu. En effet, tous les vols doivent obtenir préalablement une autorisation. Les analystes indiquent que si le refus de l'Iran s'avérait ne pas être le fruit d'un malentendu, il s'agirait d'un geste susceptible de froisser le gouvernement irakien, dont les relations avec l'Iran sont compliquées.
Des membres de la délégation qui accompagnait Nouri al-Maliki ont déclaré qu'à 8h30 le samedi 7 au soir, au moment où l'avion entrait dans l'espace iranien, le pilote a reçu l'ordre de quitter l'Iran. L'avion de M. al-Maliki a donc été dévié sur Dubaï, aux Emirats arabes unis, où le Premier ministre a dû attendre trois heures pendant le ravitaillement de son appareil et l'enregistrement d'un nouvel itinéraire.
Lors de précédents voyages des dirigeants irakiens, le transit d'avion par l'Iran n'a jamais posé de problème. Si aujourd'hui la situation est différente, il semblerait que ce soit dû au mécontentement iranien face aux politiques menées par le gouvernement de Maliki sous la coupe des Etats-Unis.
La partie iranienne lui reproche de ne pas avoir assuré aux Iraniens résidant en Irak une protection efficace.
Les relations irako-iraniennes ont été davantage compliquées par la capture en janvier de cinq ressortissants iraniens dans le nord de l'Irak par les forces américaines - aujourd'hui toujours détenus.
Par ailleurs, en Irak, un diplomate iranien récemment relâché a déclaré avoir été emprisonné par des militaires irakiens en uniforme et muni de la carte du ministère irakien des Affaires intérieures. Il a ajouté avoir été maltraité et interrogé par des agents de la CIA lors de son emprisonnement.
Ces événements ont aggravé le mécontentement de l'Iran à l'égard du gouvernement de Maliki.
Suivant la ligne américaine, le gouvernement de Maliki a intensifié la lutte contre les forces chiïtes à l'intérieur de l'Irak, et a lancé des accusations pénales contre des personnalités politiques en relation avec le personnel armé. Le fer de lance se dirige contre « l'armée du Mahdi », milice islamiste chiite irakienne, et ses supporters, dont on sait de notoriété publique que l'Iran fait partie.
Selon la partie iranienne, le gouvernement de Maliki poursuit et applique la politique américaine contre l'Iran. Or, ces derniers temps, les relations américano-iraniennes sont tendues, ce qui explique le mécontentement de l'Iran à l'égard du gouvernement irakien?
Selon des analystes l'Iran, grand pays de la région, exerce une influence non négligeable pour la paix et la sécurité en Irak. Si l'ingérence américaine dans les affaires irakiennes se poursuivait, la tension entre Washington et Téhéran ne disparaîtrait pas. Enfin, pour l'Irak, Il est difficile de sortir de ces situations fâcheuses, avec Washington d'une part, et Téhéran d'autre part.
C'est la fin de ce tour d'horizon qui analysait l'évolution des relations irako-iraniennes? Merci de nous avoir suivi sur Radio Chine Internationale, et à bientôt. |
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