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La chancelière allemande et présidente en exercice de l'Union européenne, a déclaré le premier avril à Jérusalem que l'Union européenne désirait apporter son aide à la Palestine et à Israël afin de parvenir à la paix. Pour beaucoup, Angela Merkel voulait « battre le fer lorsqu'il est chaud » et profiter de l'ambiance favorable due aux efforts diplomatiques récents, pour faire rayonner l'influence de l'Union européenne dans le processus de paix. Mais, ce voyage n'a pas donné de résultats véritables.
La semaine dernière, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, membres importants du quartet chargé du problème du Moyen-Orient, se sont rendus dans la région. Dans le même temps se tenait à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, la conférence au sommet de la Ligue arabe avec, comme thème central, la paix au Moyen-Orient. Ces efforts diplomatiques ont donné deux résultats importants : primo, les dirigeants palestiniens et israéliens ont établi un système de rencontres régulières ; secundo, la « réactivation d'une initiative de paix des pays arabes » datant de 2002. Un facteur de détente est ainsi apparu dans la situation au Moyen-Orient. Dans ce contexte, la visite de Mme Merkel a fait l'objet tout naturellement d'une attention particulière, car elle allait être significative de la position de l'Union européenne, elle aussi membre éminent du quartette, sur le problème israélo-palestinien.
Le jour de la visite d'Angela Merkel, les ministres des affaires étrangères des 27 pays membres de l'Union européenne ont tenu à Brème en Allemagne une réunion non officielle, au cours de laquelle ils ont décidé que l'Union européenne poursuivrait ses efforts pour soutenir le processus de paix au Moyen-Orient. L'Union européenne a apprécié la conférence au sommet de la Ligue arabe de Ryad et la réaction positive du gouvernement israélien sur le dialogue israélo-palestinien, et elle a souhaité que la communauté internationale fasse bon usage de la « nouvelle impulsion » qu'a connue récemment le processus de paix. L'Union européenne a décidé en outre de renforcer ses liens avec le président de l'Autorité nationale palestinienne M. Mahmoud Abbas et les ministres hors de la fraction du Hamas au sein du gouvernement palestinien. Par ailleurs, l'Union européenne a décidé de lever, en fonction des décisions concrètes du gouvernement palestinien, les sanctions imposées à la Palestine.
Ce voyage de Mme Merkel au Moyen-Orient s'est situé strictement dans la ligne de l'Union européenne. Le 31 mars, Angela Merkel s'est entretenu avec le roi de Jordanie Abdullah II du processus de paix israélo-palestinien à la lumière des résultats du sommet de la Ligue arabe.
Le premier avril, elle a rencontré respectivement le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président de l'Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas. Elle a souligné d'une part que l'Union européenne s'engage à garantir les besoins de sécurité d'Israël et souhaite la libération du soldat israélien capturé en juin dernier, et d'autre part, elle a appelé les Palestiniens à respecter les trois principes formulés par le quartette, à savoir la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la violence et le respect des accords de paix conclus entre palestiniens et israéliens. Mme Merkel a appelé en outre les deux parties à saisir la « fenêtre d'opportunité » ouverte par la communauté internationale pour mettre fin le plus tôt possible au conflit israélo-palestinien.
Les dirigeants Palestiniens et Israéliens ont répondu, à des degrés différents, positivement à la visite de Merkel. M. Abbas a appelé le premier avril Israël à prendre des mesures « constructives » et à répondre à l'initiative de paix des pays arabes pour rétablir le plus vite possible des négociations entre les deux parties. En parallèle, lors d'une conférence de presse commune tenue dimanche soir avec Angela Merkel, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu'il souhaiter inviter les chefs d'Etat des pays arabes, y compris le roi d'Arabie saoudite Abdullah Bin Abdul-Aziz, à une conférence de paix régionale où seraient échangés les points de vue sur la solution du conflit au Moyen-Orient. |
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