Sommet de la Ligue arabeA Riyad, on s'active pour apaiser les tensions au Moyen-Orient : les leaders arabes tendent la main à Israël?
2007-03-29 17:48:20 cri
Tout de suite notre tour d'horizon internationale consacré au 19ème Sommet de la Ligue arabe qui s'est ouvert le 28 mars à Riyad (Arabie saoudite) et doit durée deux jours...
Les dirigeants des pays arabes présents à la réunion se sont engagés à régler les conflits du Proche-Orient par voies diplomatiques. Etaient présents les chefs d'Etat et de gouvernement, ou leurs représentants, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le haut représentant de l'Union européenne chargé de la politique étrangère et sécuritaire, Javier Solana, ainsi que d'autres hommes politiques influents.
Le processus de paix au Proche-Orient, le conflit israélo-palestinien, la situation irakienne, la crise politique libanaise et le problème du Darfour au Soudan seront notamment abordés lors de ce somment. Les participants voudraient parvenir à un consensus, prendre une position commune pour relever ensemble le défi que représente la menace de la sécurité dans la région du Proche-Orient.
Les dirigeants arabes réunis ont décidé de relancer l'initiative de paix avec Israël, telle qu'ils l'avaient adoptée en 2002 à Beyrouth, et ont lancé un appel direct "au gouvernement israélien et à tous les Israéliens" pour qu'ils acceptent ce plan.
Le texte stipule que les chefs d'Etat arabes réaffirment "l'invitation au gouvernement israélien et à tous les Israéliens à accepter l'initiative arabe de paix et à saisir l'occasion qui se présente pour une reprise du processus de négociations directes et sérieuses sur tous les volets".
La différence par rapport à l'adoption de l'initiative il y a cinq ans à Beyrouth réside dans le fait que le sommet de Ryad a cette fois mis en place un mécanisme pour promouvoir ce plan et éviter qu'il ne reste lettre morte. Des "groupes de travail" seront ainsi formés avec pour mission de contacter non seulement les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Russie et UE), mais aussi "les parties concernées par le processus de paix", et par conséquent Israël.
Dans un discours prononcé le jour même lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a hautement apprécié la proposition de paix arabe indiquant qu'elle constituait un des supports du processus de paix au Proche-Orient et qu'elle transmettait un message optimiste. Les pays arabes veulent sérieusement un retour de la paix et de la stabilité dans la région. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a invité Israël à accepter la Proposition de paix arabe dans son intégralité et sans modification.
Les dirigeants arabes estiment nécessaire de mettre un terme, le plutôt possible, aux sanctions politiques et économiques imposées au peuple palestinien. Le roi d'Arabie saoudite, Abdoullah, a souligné dans son discours la nécessité de lever rapidement le blocus injuste imposé aux palestiniens puisque le processus de paix ne pourra avancer dans des conditions de répression et de coercition.
Par ailleurs, les dirigeants arabes se sont déclarés préoccupés et inquiets face à la montée des conflits violents en Irak. Ils ont indiqué que les actes de violence qui opposent actuellement la faction sunnite à les chiites menacent sérieusement la paix et la stabilité dans la région du Golf. Le roi saoudien, Abdullah, a déclaré que dans un contexte d'occupation étrangère illégale et de la rancune accrue entre les différentes communautés religieuses, le sang coule à flots dans le pays. La situation se dégrade dangereusement et pourrait déraper pour faire sombrer la nation dans une guerre civile.
Lors de la réunion de mercredi, les dirigeants des pays arabes ont appelé l'Irak à amender sa Constitution pour conférer plus de pouvoir à la faction chiite. Ils ont également demandé que toutes les factions armées soient désarmées afin d'empêcher d'autres conflits violents.
Enfin, les participants au Sommet ont discuté des problèmes du Liban et du Darfour. Des médias ont révélé que les dirigeants soutenaient en principe la formation d'un tribunal international au Liban pour juger l'assassinat de l'ancien Premier ministre Hariri.
A l'issue de cette première journée, on constate que dans les circonstances actuelles alarmantes, les dirigeants arabes sont déterminés à renforcer leur solidarité, à arrondir leurs divergences pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. Avec leur Proposition, ils affirment leur volonté de mettre fin au conflit arabo-israélien et d'établir une paix globale et juste qui réalise la sécurité pour tous les pays de la région.
C'est la fin de ce tour d'horizon, de RCI à Riad, au c?ur du 19ème sommet de la Ligue arabe, qui dévoile la détermination des leaders arabes à apaiser les tensions au Moyen-Orient, allant jusqu'à tendre la main à Israël?
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