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Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a laissé entendre le 26 mars qu'il était disposé à un sommet sur la paix au Proche-Orient avec la participation des pays arabes. Il a déclaré en outre qu'il voulait engager des pourparlers de paix « face à face » avec le président de l'Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas. Parallèlement, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saud al-Faisal a déclaré pour sa part que les pays arabes envisageaient de modifier certains éléments de la « Proposition de paix » qu'ils avaient formulée en 2002, de sorte qu'elle « s'adapte aux nouvelles circonstances ». Les derniers développements de la situation au Proche-Orient laissent entrevoir des signes positifs dans le processus de paix dans cette partie du monde.
Les médias ont noté que le gouvernement de coalition nationale formé par le Hamas et le Fatah, une fois créé, n'avait pas satisfait les trois conditions de la communauté internationale, à savoir, la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la violence et l'acceptation des traités déjà signés entre la Palestine et Israël. Ce dernier a réagi en affirmant qu'il boycotterait le nouveau gouvernement palestinien. Grâce aux bons offices offerts par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le Premier ministre Ehud Olmert a accepté de modifier sa position et de reprendre les négociations de paix avec Mahmoud Abbas ce qui est considéré sans aucun doute une avancée très positive. M. Olmert a laissé entendre en outre qu'il était disposé à participer à un sommet qui regrouperait aussi les pays arabes. Seront présents à ce sommet le Quartette composé des Nations unies, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie, mais aussi l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite et les pays arabes alliés des Etats-Unis. Les dirigeants israéliens et palestiniens y seront bien entendu invités.
Des médias ont révélé qu'Israël et l'Arabie saoudite entretiennent actuellement des contacts secrets, mais ni l'un ni l'autre ne l'a pas reconnu ouvertement. Etant donné que, jusqu'ici, Israël n'a noué des relations diplomatiques qu'avec l'Egypte et la Jordanie, la présence d'Israël à ce somment débouchera sur des contacts directs, face à face, avec des pays arabes, dont l'Arabie saoudite. Ce sera une percée pour les rapports israélo-arabes et aidera à faire progresser le processus de paix au Proche-Orient. Par ailleurs, Israël et des pays arabes ont affiché une attitude positive à l'égard de la « Proposition de paix » déjà évoquée.
La Conférence au sommet de la Ligue arabe se tiendra à la fin du mois à Ryad, capitale saoudienne. Un des thèmes majeurs de cette conférence sera justement la relance de la « Proposition de paix ». Celle-ci avait été adoptée en 2002 par les pays arabes. Elle vise principalement à aboutir à une paix complète avec Israël avec, comme conditions, qu'Israël se retire du territoire palestinien conquis en 1967, la création d'un Etat palestinien en Cis-Jordanie, dans la Bande de Gaza et à Jérusalem est, et le règlement du problème des réfugiés palestiniens.
Par le passé, Israël s'est toujours opposé à ces propositions, et en particulier au retour dans leurs foyers des réfugiés palestiniens. Toutefois, Ehud Olmert a récemment laissé entendre qu'elles pouvaient être une base de négociations en souhaitant que les pays arabes mettent en avant, lors de la prochaine réunion de la Ligue arabes, les « facteurs positifs » qu'elle contient.
Les pays arabes ont aussi, de leur côté, assoupli leur position. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa n'a pas souligné, comme ce qu'il avait fait autrefois, l'impossibilité d'amender cette Proposition lors de la récente réunion des ministres arabes des Affaires étrangères. Certains pays commencent déjà à examiner la voie menant à l'assouplissement de leur position. Ils essaieront de donner « un nouvel emballage » à cette Proposition de sorte qu'Israël puisse l'approuver en principe et amorcer les pourparlers. Dans les futures négociations, les pays arabes et la Palestine feront aussi, dans une certaine mesure, des concessions.
Selon certains reportages, la secrétaire d'Etat américaine Condolleezza Rice devrait annoncer très probablement une nouvelle initiative pour régler le conflit israélo-palestinien. Des analystes ont indiqué qu'en dépit des difficiles contradictions entre les deux parties, les démarches diplomatiques de haut niveau effectuées ces derniers jours donneront un nouveau souffle au processus de paix au Proche-Orient. |
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