Les 35 pays membres du Bureau des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a approuvé jeudi par consensus un rapport du secrétariat de l'AIEA, lequel propose de suspendre 22 des 55 programmes d'aide technique à l'Iran.
Sur les 22 programmes suspendus, quatre sont des programmes nationaux destinés spécifiquement à l'Iran alors que les 18 autres sont des programmes régionaux ou transrégionaux impliquant l'Iran, selon un document dont Xinhua a obtenu copie.
Le bureau de l'AIEA a convenu de maintenir le fonctionnement de 33 autres programmes d'aide technique, dont 11 programmes nationaux,ceux-ci concernant principalement les substances radiopharmaceutiques et les isotopes destinés aux soins médicaux et l'agriculture.
Le bureau de l'AIEA a pris cette décision en réponse au refus de l'Iran de suspendre son enrichissement d'uranium, comme le demande le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution 1737 qui interdit les échanges nucléaires sensibles avec l'Iran susceptibles de lui permettre de produire du combustible nucléaire.
S'exprimant devant la presse à la clôture de la réunion du bureau, l'ambassadeur iranien à l'AIEA Ali-Asghar Soltanieh a déclaré que Téhéran ne cesserait pas son enrichissement d'uranium en dépit de la suspension partielle de l'aide technique de l'AIEA à l'Iran.
La décision du bureau des gouverneurs « n'empêchera pas notre activité d'enrichissement, ni notre collaboration avec l'AIEA », a déclaré M. Soltanieh, ajoutant que l'Iran était prêt à des négociations sur son dossier nucléaire.
L'Iran a fait savoir qu'il ne négocierait pas sur son droit à l'enrichissement d'uranium, affirmant que son programme est pacifique et légal.
Lors de la réunion de l'AIEA, le bloc du Mouvement des non-alignés (MNA), regroupant des pays en développement et dont l'Iran est membre, a exprimé son inquiétude sur l'application de « deux poids, deux mesures » dans le domaine du nucléaire.
Les délégués du MNA ont souligné que le Conseil de sécurité de l'ONU n'avaient rien fait au sujet du programme nucléaire israélien,bien que des responsables israéliens aient admis que ce pays possédait des armes nucléaires.
Les membres du bureau ont par ailleurs appelé l'Iran à étudier la proposition de Mohamed ElBaradei, directeur général de l'AIEA, d'une « double suspension », soit un arrêt simultané de l'enrichissement et des sanctions.
Cette réunion de l'AIEA à Vienne survient alors que les représentants des Etats-Unis, de France, de Chine, de Grande-Bretagne, de Russe et d'Allemagne ont tenu des discussions sur de nouvelles sanctions possibles contre l'Iran pour son non-respect de l'injonction de l'ONU. |