Les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah ont signé jeudi soir à La Mecque, en Arabie saoudite, un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, visant à mettre fin aux violences intestines et au siège international.
Après trois jours de marathon de discussions intenses, le président palestinien, Mahmoud Abbas, du Fatah et le chef en exil du Hamas, Khaled Mashaal, ont paraphé le document lors d'une cérémonie en présence du roi Abdallah d'Arabie saoudite, à l'initiative de cette rencontre.
Avant la cérémonie, le conseiller en médias de M. Abbas, Nabi Amr, a fait la lecture de l'accord, qui stipule l'interdiction de l'effusion du sang palestinien, la formation d'un gouvernement d'union nationale, la formation de l'Organisation de libération dela Palestine (OLP), ainsi que le partenariat politique entre toutes les factions palestiniennes.
Le président palestinien a chargé le Premier ministre actuel, Ismaël Haniyeh, de former le gouvernement d'union nationale, qui devra être approuvé par le président et le Parlement palestiniens,a ajouté M. Amr, en lisant la lettre de M. Abbas faisant état de cette nomination.
Dans cette lettre, M. Abbas appelle le futur gouvernement à"s'en tenir aux plus hauts intérêts des Palestiniens et à protéger leurs droits", et à "respecter lalégalité internationale et les accords conclus par l'Organisation de libérationde la Palestine", selon Nabil Amr.
Le Hamas, appelant à la destruction d'Israël, a pris la tête du gouvernement palestinien en mars dernier après avoir battu le Fatah aux dernières élections législatives.
"Israël souhaite un nouveau gouvernement palestinien qui respecte et accepte les trois principes de la communauté internationale : reconnaître Israël, accepter les anciens accords et renoncer à toute terreur et violence", a souligné Miri Eisin, une porte-parole du bureau du Premier ministre israélien.
Mme Eisin a tenu ce propos après que les chefs du Fatah et du Hamas eurent signé un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité à La Mecque en Arabie saoudite.
L'accord doit mettre fin au conflit à Gaza qui a opposé les militants du Hamas et du Fatah les uns aux autres et a fait 60 morts depuis le 25 janvier.
Le Hamas, appelant à la destruction d'Israël, a pris les rênes du gouvernement palestinien en mars dernier, après avoir vaincu leFatah longtemps au pouvoir et dirigé par le président palestinien,Mahmoud Abbas, au cours des élections législatives.
Cependant, le gouvernement, conduit par le Hamas, a été isolé par la communauté internationale en raison de son refus de renoncer à la violence, de reconnaître Israël et de respecter les accords de paix précédents, trois demandes présentées par le Quartette du Moyen-Orient, composé des Nations Unies, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie.
M. Abbas a insisté qu'un gouvernement d'unité nationale mettantfin à l'embargo imposé soit formé. Or, il a appelé à des élections anticipées, à des présidentielles et à des législatives, des menaces qui ont déclenché les combats entre le Fatah et le Hamas. |