M. Bush a annoncé mercredi soir son intention d'envoyer plus de 20 000 soldats supplémentaires américains en Irak pour stabiliser la situation dans ce pays, enlisé dans une guerre interconfessionnelle.
La Russie a désapprouvé catégoriquement l'envoi de ces renforts, estimant, par la voix du président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Boris Gryzlov, que "l'augmentation du contingent militaire ne mérite pas d'être saluée".
A Paris, le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy a lui aussi réagi de manière critique au discours du président Bush, soulignant que seules une "approche globale" et une "stratégie politique" peuvent permettre à ce pays de retrouver la stabilité.
Pour l'Iran, accusé par Washington de soutenir les insurgés irakiens, "la décision de Bush d'augmenter les troupes américaines est un cadeau inapproprié aux Américains" en ce début d'année.
En Europe, la présidence allemande de l'UE et la Commission européenne à Bruxelles s'est gardée de réagir à l'envoi des renforts tout en saluant l'"approche plus globale" du président Bush. Mais elle a indiqué qu'il devrait prendre des mesures politique et économique pour réaliser la stabilité de l'Irak et la réconciliation des nations.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a estimé pour sa part que la nouvelle stratégie des Etats-Unis en Irak était «logique»?. "à condition qu'il s'agisse de soutenir la progression des capacités des Irakiens, pas seulement en ce qui concerne leurs propres forces armées, mais aussi en termes de reconstruction, de réconciliation et de développement", a-t-il estimé.
La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a toutefois exclu de renforcer les quelque 7.100 soldats britanniques déployés en Irak.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe a quant à lui approuvé ce nouveau plan, en déclarant que le Japon avait rempli, en Irak, une mission de reconstruction. |