L'Iran considère la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU comme "une mesure illégale prise au-delà du cadre de son devoir et contre la Charte de l'ONU", a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini.

Cette nouvelle résolution n'empêchera pas l'Iran de faire des progrès dans le domaine nucléaire et l'Iran poursuivra son programme nucléaire pacifique, a souligné le porte-parole, ajoutant que son pays continuerait l'installation de 3.000 centrifugeuses pour l'enrichissement d'uranium.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution imposant des sanctions contre l'Iran pour ses activités nucléaires controversées.

La résolution 1737, demande à l'Iran de "suspendre toutes ses activités liées à l'enrichissement d'uranium et au retraitement, y compris la recherche et le développement", et "son travail sur tous les projets liés aux réacteurs à eau lourde".

Les Iraniens ont fait preuve de sentiments partagés envers cette résolution, certains considèrent qu'elle pourrait "mener à une guerre" tandis que d'autres la jugent peu importante. "Cela (la résolution) peut mener à une guerre contre une nation qui aspire à être indépendante et à faire des progrès", a dit Ali Kazemi, propriétaire d'un petit garage sur l'avenue d'Imam Khomeini, au centre-ville de Téhéran. "Nos responsables ne devraient pas tolérer une telle humiliation", a-t-il ajouté. Mahmoud Yarandi, chauffeur de taxi, a qualifié les sanctions de ridicules, affirmant que les Iraniens étaient habitués à faire face aux menaces.

"Nous subissons des sanctions imposées depuis 25 ans, mais les mesures n'ont entraîné que des conséquences inattendues pour les Occidentaux", a-t-il expliqué. "Cette fois-ci, vous ne devriez pas non plus vous attendre à ce que quelque chose de sérieux arrive. Nous avons un pays grand et fort ici", a estimé M. Yarandi.

Néanmoins, certains Iraniens ont fait part de leurs inquiétudes face aux sanctions internationales contre le pays. "Je ne pense pas que les sanctions auront des conséquences sur notre vie actuelle. Mais l'isolement n'est quand même pas une bonne chose. Je ne sais pas ce qui arrivera plus tard", a affirmé Ebrahim, un employé d'un bureau de change.