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Le calme se maintenait à Gaza au matin du 22 décembre, après des affrontements dans la nuit entre des partisans du Hamas et des membres d'un puissant clan familial. Ces nouveaux accrochages sont intervenus alors que le cessez-le-feu décrété par les autorités palestiniennes semblait à peu près respecté pour la troisième journée consécutive.
Les affrontements, qui ont eu lieu dans le quartier où vit Mahmoud Zahar, l'un des principaux responsables du Hamas à Gaza et ministre des Affaires étrangères, ont fait un mort, un civil pris dans des tirs croisés, et un blessé, ont indiqué des sources médicales. Le domicile de Mahmoud Zahar a été visé par des tirs. La puissante famille aurait enlevé en représailles plusieurs membres du Hamas. De même, des combattants du Hamas se seraient emparés d'au moins cinq membres de ce clan.
Les combats, à l'arme légère et au lance-roquette, ont éclaté vers minuit. De longues rafales d'arme automatique et des déflagrations ont été entendues pendant environ une heure. A Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien a été blessé dans des échanges de tirs entre partisans du Hamas et du Fatah, selon une source médicale et des témoins.
Les affrontements ont éclaté quand des membres des Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, liées au Fatah du président Mahmoud Abbas, ont tenté d'empêcher des partisans du Hamas d'organiser une fête pour célébrer le 19è anniversaire du mouvement.
Le nouveau cessez-le-feu entre groupes rivaux palestiniens a semblé se consolider jeudi après des violences partisanes meurtrières à Gaza alors que le président Mahmoud Abbas a émis l'espoir de rencontrer le Premier ministre israélien Ehud Olmert dans les prochains jours. Dans ce contexte, le président Abbas, chef du parti Fatah, et le gouvernement du Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ont multiplié les déclarations apaisantes.
M. Abbas a ainsi appelé une nouvelle fois les Palestiniens "à faire preuve de responsabilité et à consolider le calme", à l'issue d'un entretien le 21 à Ramallah, en Cisjordanie, avec le chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema. Il a répété qu'il laissait "la porte ouverte, pour une période limitée, à la mise en place d'un gouvernement de technocrates" en accord avec le Hamas, en dépit de sa décision, rejetée par le mouvement islamiste, de convoquer des élections générales anticipées. C'est cette décision, annoncée le 16 décembre, qui avait déclenché les affrontements entre le Hamas et le Fatah, qui ont fait 14 morts.
"Le dialogue est le seul moyen de résoudre nos problèmes. Il y a une certaine confusion à cause des récents évènements regrettables mais il n'y a pas d'alternative au dialogue pour former un gouvernement d'union", a pour sa part déclaré le porte-parole du cabinet issu du Hamas, Ghazi Hamad.
D'autre part, le président Abbas a émis l'espoir que son sommet attendu avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, "ait lieu avant la fin de l'année". "Des discussions se poursuivent pour préparer cette rencontre ", a-t-il déclaré.
Depuis son entrée en fonction à la tête du gouvernement israélien début mai, M. Olmert n'a eu qu'une seule rencontre informelle avec M. Abbas, en marge d'un colloque à Petra, en Jordanie, le 22 juin, en présence du roi Abdallah II.
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