Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a critiqué lundi la politique étrangère américaine, notant que "les droits de l'Homme et l'état de droit sont essentiels pour la sécurité mondiale et la prospérité".
"Lorsqu'ils (les Etats-Unis) semblent abandonner leurs propres idéaux et objectifs, leurs amis à l'étranger sont naturellement inquiets et confus", a déclaré M. Annan dans son discours à la bibliothèque Truman dans le Missouri.
"Les Etats-Unis ont montré au monde l'exemple d'une démocratie dans laquelle tous, même les plus puissants, sont soumis aux limites de la loi", a-t-il dit. "Sa situation actelle de suprématie mondiale lui donne une opportunité unique de consolider ces mêmes principes au niveau mondial", a-t-il dit.
M. Annan n'a pas mentionné nommément l'Irak ni l'administration Bush, mais ses remarques ressemblent fort à une critique de l'entrée en guerre impulsive des Etats-Unis en Irak pour renverser Saddam Hussein en 2003, et de la doctrine Bush de frappe préventive contre les menaces latentes.
Le chef de l'ONU a souligné qu'aucun pays ne pouvait espérer convaincre les autres de la légitimité de ses actions s'ils ne peut pas les convaincre que l'utilisation de la force militaire est légitime et utile pour "des objectifs largement partagés, en accord avec des normes largement acceptées". |