On a révélé que la proposition de M. Rumsfeld a été formulée dans un mémorandum qu'il avait présenté avant l'annonce en novembre dernier de sa démission du poste du secrétaire à la Défense nationale. Ce mémorandum estime que les troupes américaines n'ont fait de progrès en Irak et que maintenant , c'est l'heure de procéder à des rajustements importants sur la politique actuelle sur l'Irak. Le mémorandum propose de retirer des troupes américaines des endroits où elles sont les plus faciles à attaquer et de les faire devenir par suite une « troupe de réaction rapide ». En somme, c'est de commencer à préparer le retrait des troupes américaines. Stephen Hadley a déclaré que le président Bush est en train de réfléchir sur cette proposition en espérant pouvoir commencer le retrait des troupes américaine de l'Irak. Mais, avant de prendre la décision, M. Bush écoutera des points de vues des différentes parties sur la politique relative à l'Irak, y compris la proposition du « Groupe de Recherches sur le Problème irakien » dans le parlement.

A l'heure actuelle, le rapport des analyses sur la situation irakienne et sur la politique américaine sur l'Irak, fait par le « Groupe de Recherches sur le Problème irakien », a été achevé pour l'essentiel et il sera officiellement publié mercredi prochain. Mais, la proposition formulée dans ce rapport a été déjà révélée il y a quelques jours à la presse américaine.

Selon une émission de CNN, le rapport du « Groupe de Recherches sur le Problème irakien » estime que pour stabiliser la situation irakienne, il faut équiper 15 militaires américains pour tous les 1 000 Irakiens. Selon cette proportion, le nombre des soldats des troupes américaines en Irak devrait atteindre 400 000, mais il y en a aujourd'hui seulement 144 000 en Irak. Mais les finances américaines ne pourraient pas alimenter 400 000 soldats américains, le rapport en question donne donc la conclusion du retrait des troupes.

Le rapport du « Groupe de Recherches sur le Problème irakien » propose en outre de retirer par étapes des troupes américaines de l'Irak tout en aidant le gouvernement irakien à augmenter sa propre force. Si le gouvernement irakien pouvait contrôler rapidement la situation et mettre fin aux activités de violence, le retrait des troupes américaines pourrait s'effectuer un peu lentement et d'une manière ordonnée ; si le gouvernement irakien contrôlait mal la situation intérieure, pour éviter la provocation d'un grand nombre de morts et de blessés américains, le retrait des troupes américaines devrait s'accélérer. Le groupe de recherches susmentionné estime que si le gouvernement central irakien ne pouvait pas jouer efficacement son rôle, toute action des troupes américaines serait inutile.

Des signes montrent que le président Bush qui s'en tient toujours fermement à son opinion a commencé maintenant à préparer sérieusement la nouvelle politique sur l'Irak. Avant les élections parlementaires américaines qui viennent de se terminer, M. Bush avait déclaré qu'il s'en tiendrait fermement à la politique préétablie. Peu après, avec la situation incontrôlable en Irak, il a souligné qu'il ajusterait à tout moment la tactique américaine en fonction des circonstances. Après la victoire dans les élections parlementaires du Parti démocrate qui demande énergiquement à changer la politique sur l'Irak, M. Bush a déclaré qu'il écouterait activement les différents points de vue utiles sur la situation irakienne. Après la démission du secrétaire à la Défense nationale Donald H. Rumsfeld, le président Bush a nommé l'ancien directeur du CIA Robert Gates comme le nouveau secrétaire américain à la Défense nationale. M. Robert Gates est un des membres du « Groupe de Recherches sur le Problème irakien », cela signifie la confirmation par le président Bush de l'avis du groupe de recherches.

M. Bush a déclaré récemment après son entretien avec le Premier ministre irakien que les Etats-Unis accélèreraient le processus de la remise du devoir de la sécurité aux troupes irakiennes. Dans un discours radiodiffusé qu'il a prononcé samedi dernier, M. Bush a indiqué directement qu'il est disposé à changer la stratégie américaine sur l'Irak.