Le berceau du pinceau chinois à l'heure des choix
  2017-09-06 14:44:30  xinhua

(Photo d'archives: Xinhua/Weng Xinyang)

Pour Ma Wanbiao, l'odeur la plus familière est celle qui émane d'un mélange fait de colle, de laine et de bois. C'est l'odeur de la fabrication du pinceau, l'un des quatre trésors du lettré chinois traditionnel.

Ma Wanbiao vit au bourg Shanlian, dans l'arrondissement de Nanxun à Huzhou, ville qui est le berceau du pinceau chinois. Huzhou se trouve à 60 kilomètres au nord-est de Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, où le 11e sommet G20 a eu lieu l'année dernière. La plupart des enfants du bourg Shanlian ont, comme lui, grandi avec cette odeur.

Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix notamment, la ville de Huzhou a été très connue pour ses pinceaux. Le seul bourg de Shanlian représentait 20% du marché chinois d'alors avec une production annuelle de 8 millions de pinceaux.

A cette époque-là, avoir l'opportunité de travailler dans une usine de pinceaux était un grand honneur. L'Usine du pinceau de Huzhou de Shanlian comptait alors plus de 500 ouvriers, dont une dizaine de spécialisés dans le lettrage sur les pinceaux.

"Chaque commande était au minimum de 100.000 pinceaux. Un pinceau de bonne qualité coûtait 4 dollars. L'usine réalisait donc alors chaque année un profit net de 1,2 million de yuans provenant de l'exportation", explique Ma Zhiliang, chef de l'usine, soulignant que les commandes étaient tellement nombreuses qu'un retard de livraison était la norme.

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