Cette décision, a-t-il précisé, sera effective dès la prochaine CAN prévue en 2019 et que le Cameroun se prépare à organiser pour la deuxième fois depuis 1972, suite à sa désignation en 2014. Elle implique une révision du cahier de charges, qui impose désormais au pays hôte de la compétition de disposer d'au moins six sites d'accueil.
Il s'agit d'infrastructures liées principalement au déroulement des matches, à l'entraînement des équipes, à l'hébergement, à la communication et au transport.
"Au jour d'aujourd'hui avec le standard, avec le cahier de charges qui est en place, aucun site n'est disposé à accueillir la CAN au Cameroun", a déclaré M. Ahmad lors de sa visite à Ouagadougou samedi, annonçant l'envoi au Cameroun d'une mission d'inspection composée d'experts indépendants, initialement prévue en septembre.
"La décision prise, c'est de ne plus donner la responsabilité des visites d'inspection aux membres du comité exécutif ni à la commission d'organisation. Maintenant, c'est un cabinet d'audit de renom accepté par tout le monde qui assure cette visite d'inspection avec des experts en football. Ces experts vont analyser la situation pour que cette organisation ne soit pas la honte de la CAF", a-t-il ajouté.
Cette décision est inédite dans l'histoire du football africain, où le Cameroun se distingue pourtant comme le deuxième pays le plus capé avec cinq titres de champion remportés, après l'Egypte (sept sacres), un palmarès également enrichi par huit participations à la Coupe du monde et surtout l'exploit réalisé en 1990 en Italie de jouer les quarts de finale, une première sur le continent.
La veille pourtant, les autorités camerounaises avaient rassuré pour la deuxième fois en l'espace de deux semaines lors d'une conférence de presse des ministres de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, et des Sports et de l'Education physique, Bidoung Mpkatt, sur leur engagement à satisfaire les attentes liées à la CAN-2019.