1.

Le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump se sont entretenus mercredi par téléphone de la situation dans la péninsule coréenne et en Syrie.

M. Xi a souligné que son pays s'en tenait toujours à l'objectif d'une dénucléarisation de la péninsule coréenne et que la Chine était attachée à la paix et à la stabilité dans cette région.

Beijing considère que cette question doit être résolue par des moyens pacifiques, a-t-il indiqué, ajoutant que son pays était prêt à maintenir des échanges et une coordination avec les Etats-Unis sur ce sujet.

A propos de la Syrie, M. Xi a jugé que tout emploi d'arme chimique était inacceptable et que la voie d'un règlement politique devait être suivie. Il a confié son espoir de voir le Conseil de sécurité des Nations Unies parler d'une même voix car il est important que cet organe reste uni sur ce sujet.

Il a également souhaité que les équipes chinoise et américaine travaillent étroitement ensemble à ce que la visite de M. Trump prévue cette année en Chine puisse donner des résultats fructueux.

M. Xi a par ailleurs exhorté les deux parties à favoriser la coopération économique, à accroître les échanges dans les domaines de la défense, de la justice, du cyberespace et des échanges entre peuples, à accroître la communication et la coordination sur les grandes questions régionales et internationales via le nouveau mécanisme de dialogue en quatre volets.

Ce mécanisme -qui couvre les domaines des affaires étrangères et de la sécurité, de l'économie, de la coopération judiciaire et de la cybersécurité, ainsi que les questions sociales et culturelles- est l'un des résultats importants de la rencontre Xi-Trump en Floride.

Le président chinois a estimé que sa récente rencontre avec M. Trump dans la propriété de ce dernier à Mar-a-Lago avait produit des résultats importants, ce qui a engendré des réactions positives dans la population chinoise et la communauté internationale.

Pour sa part, M. Trump a convenu que les deux parties devaient travailler ensemble à favoriser une coopération pratique sur toute une série de sujets. Il a dit avoir hâte de se rendre en Chine cette année.

Enfin, les deux présidents ont convenu de continuer de communiquer étroitement par divers canaux.

2.

Un satellite chinois permettra non seulement aux passagers des trains à grande vitesse de regarder des vidéos en haute définition plus facilement, mais aidera aussi les personnes sur les lieux frappés par des catastrophes naturelles à signaler les urgences.

Shijian-13, le premier satellite de télécommunications à haut débit de la Chine, a été lancé mercredi à 19h04 depuis le centre de lancement de satellites de Xichang, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest).

Le satellite, avec une capacité de transfert de 20 GBPS et une durée de vie orbitale conçue de 15 ans, a été envoyé en orbite par une fusée porteuse Longue Marche-3B.

Il possède une capacité disponible pour les messages plus élevée que celle combinée de tous les satellites de télécommunications précédents de la Chine, et est capable d'offrir un meilleur accès à Internet dans les avions et les trains à grande vitesse, ainsi que dans les régions moins développées.

En orbite, le satellite subira des tests sur ses systèmes de communication multimédia par satellite à large bande et sur la technologie de communication par laser à grande vitesse entre la Terre et le satellite.

"Le lancement constitue une étape très importante dans le domaine de la technologie de satellites de télécommunications de la Chine", a indiqué Tian Yulong, ingénieur en chef de l'Administration d'Etat de la science, de la technologie et de l'industrie pour la défense nationale.

3.

Le Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central chinois, a élaboré mercredi des mesures pour assurer la sécurité sur les campus, soulignant que les individus impliqués dans les crimes violents commis sur les campus seraient sévèrement sanctionnés.

"La sécurité des écoles primaires et secondaires et des écoles maternelles représente une priorité de la sécurité publique", indique une circulaire publiée à l'issue d'une réunion de direction du Conseil des Affaires d'Etat, présidée par le Premier ministre chinois Li Keqiang.

Les directeurs des écoles sont responsables de la sécurité sur les campus, précise la circulaire, appelant aussi à enseigner aux élèves à respecter la vie et les droits des autres.

En plus des leçons sur la sécurité de base, les écoles doivent organiser des exercices d'évacuation en cas de séisme et d'incendie.

Si nécessaire, les écoles doivent se doter de personnel chargé de la sécurité, ainsi que de systèmes de surveillance et d'alarmes, selon la circulaire.

Davantage de policiers seront déployés aux alentours des écoles et des jardins d'enfants.

Jingle

1.

La Russie a opposé mercredi son veto à un projet de résolution avancé par les pays occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU à propos d'une attaque présumée aux armes chimiques dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Parmi les 15 membres du Conseil, dix ont voté en faveur de ce projet de résolution. La Bolivie a voté contre, de même que la Russie, qui détient un droit de veto au Conseil de sécurité. La Chine, l'Ethiopie et le Kazakhstan se sont abstenus.

Ce projet de résolution présenté par le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis demandait à ce que l'armée syrienne accorde aux enquêteurs de l'ONU un accès total aux détails de leurs opérations militaires le jour de l'attaque présumée.

Le texte demandait également une condamnation du recours aux armes chimiques, et l'ouverture d'une enquête rapide.

Le 4 avril, une attaque à l'arme chimique aurait touché Khan Sheikhoun, une ville contrôlée par les rebelles dans la province syrienne d'Idleb, tuant plus de 80 personnes et en blessant beaucoup d'autres.

Deux jours après cet incident, les Etats-Unis ont tiré 59 missiles de croisière contre la base militaire de Shairat, dans le centre de la Syrie. Selon les Etats-Unis, c'est de Shairat qu'auraient décollé les appareils transportant des armes chimiques.

Vladimir Safronkov, adjoint au représentant permanent de la Russie à l'ONU, a souligné que la Russie avait déjà proposé l'envoi par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d'une mission internationale indépendante, afin d'enquêter à Khan Sheikhoun et sur la base aérienne de Shairat.

2.

Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que son gouvernement ne considérerait pas la Chine comme un pays manipulant sa devise, et s'est en outre plaint de la valeur trop élevée du dollar.

Dans une interview accordée mercredi au Wall Street Journal, M. Trump a déclaré que la Chine "ne manipulait pas sa devise", a rapporté la presse.

Au cours de sa campagne électorale, M. Trump avait pourtant accusé la Chine de manipuler sa devise pour mieux tirer profit de ses exportations, alors même que de nombreux économistes affirment au contraire que le RMB, la devise chinoise, a atteint sa valeur d'équilibre au cours des dernières années.　

Le Fonds monétaire international a de fait déclaré en 2015 que le RMB n'était plus considéré comme sous-évalué.

Dans la même interview, M. Trump s'est également plaint de la valeur trop élevée du dollar. "Je pense que notre dollar est devenu trop fort, et c'est en partie ma faute parce que les gens ont confiance en moi. Mais cela nous nuit, cela finira par nous nuire", a-t-il déclaré.

3.

Le ministère marocain de l'Intérieur a annoncé mercredi que le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire, a démantelé une cellule terroriste composée de sept membres affiliés à Daech (Etat islamique), à Fès et Moulay Yacoub, au centre du pays.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cette cellule était liée à un réseau extrémiste récemment démantelé, précise le ministère dans un communiqué. Les perquisitions ont permis de saisir des armes blanches, des tenues militaires, des sommes d'argent, ainsi que des équipements électroniques.

Les membres de cette cellule auraient intensifié leurs actions de recrutement et d'envoi de Marocains en Irak et en Syrie, en lien avec des combattants de Daech sur place, où ils effectuent des entraînements militaires, indique la même source. Le chef de cette cellule aurait ainsi récemment financé l'envoi de trois extrémistes marocains dans les rangs de l'organisation terroriste pour "acquérir les techniques de combat".

Le ministère marocain de l'Intérieur signale que le frère de l'un des membres de ce groupe a été condamné dans le cadre du démantèlement d'une cellule terroriste qui planifiait d'importantes opérations de destruction au Maroc et dans un pays européen, sans préciser lequel. Les autres membres ont des proches qui combattent dans les rangs de Daech en Irak et en Syrie.

Depuis sa création en 2015, le BCIJ a réussi à démanteler plus de 40 cellules terroristes et à arrêter plus de 550 personnes.